Décédé à 93 ans le 19 mars à l’hôpital américain de Paris, c’est un quatuor qui présidera désormais aux destinées de l’empire bâti par l’industriel camerounais, Victor Fotso. Les dernières volontés de l’homme d’affaires qui laisse derrière lui 25 épouses et 122 enfants, ont été dévoilées devant notaire le 22 juin dernier.
Le successeur coutumier et traditionnel de Fosto Victor, industriel de renommée décédé le 19 mars 2020 et inhumé le 20 juin dernier à Bandjoun, est connu.
Il s’agit de Pascal Damien Fotso Ngappe, âgé de 26 ans, ingénieur en formation au Canada. L’heureux élu est le fils de Chantal Fotso, septième épouse du défunt et chef de file d’une frange de la famille favorable au report des obsèques du défunt en cette période de pandémie du coronavirus.
Ce groupe s’est ainsi opposé, sans succès, à Laure Toukam Fotso épouse Njitap et autres, qui ont obtenu devant le Tribunal de grande instance de Nanterre en France, le transfert de la dépouille de Fotso Victor au bercail.
C’est Laure Toukam Fotso, conjointe de l’ancien lion indomptable, Gérémi Sorel Njitap, qui a finalement organisé l’inhumation du défunt, selon ses dernières volontés, avant d’être désignée administratrice principale de biens de la famille Fotso. A 46 ans, elle est la vice-présidente d’un groupe familial qui compte actuellement près de vingt entreprises dans dix pays d’Afrique.
Dans cette administration, elle est secondée par trois de ses frères. En terme de premier assistant, Victor Fotso choisi Marcel Florian Kamga Fotso, 29 ans. Ce comptable de formation travaille depuis sept ans à la Société africaine de fabrication de cahiers (Safca), l’une des filiales locales du groupe. Il est suivi par Jonathan Kuate Fotso, 24 ans, étudiant à Yaoundé. Pascal Damien Gappe Fotso complète la liste ; à seulement 26 ans, cet ingénieur de génie civil sorti depuis quatre ans de l’Ecole polytechnique de Montréal est le grand « successeur » de Victor Fotso.
Le 22 juin, deux jours après avoir conduit Fotso Victor à sa dernière demeure, , notaire à la Cour d’appel de l’Ouest à Bafoussam, a ouvert le testament pour communiquer à la famille l’identité du successeur et des administrateurs.
Me Rose Guemdjo Kouam était assistée de deux de ses collègues venant de Yaoundé et de Bandjoun. De sources proches de cette famille indiquent que le contenu de ce testament, tel que délivré, est remis en cause. Les contestataires parlent d’un simulacre de conseil de famille et se plaignent de ce que le testament a été ouvert en présence d’une « poignée de personnes seulement ».