C’est 38 enfants burkinabè victimes de trafic qui ont été arraché des mains des trafiquants par la police ivoirienne en Côte d’Ivoire.
« Nous organisons le retour de ces enfants sauvés par la police, désireux de rentrer chez eux et retrouver leur famille », a affirmé Mme Bakayoko lors d’une cérémonie avec les enfants, promettant « une lutte acharnée contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire ».
« Ce sera la tolérance zéro dans la lutte contre la traite des enfants, nous ne pouvons permettre ce trafic inhumain », a-t-elle martelé.
Le commissaire Luc Baka, directeur de la lutte contre le trafic des enfants, a expliqué de son côté que « ces enfants âgés entre 9 et 18 ans ont été interceptés dans un car en direction d’Aboisso (Sud) et étaient destinés à travailler dans des mines et des plantations agricoles ».
LIRE AUSSI : Patrick Achi nouveau Premier ministre de Côte d’Ivoire, officiel
« Quatre trafiquants » ont été déférés devant la justice, a-t-il ajouté, affirmant qu’en 2020 « 1.083 enfants » avaient été secourus.
Les trafiquants « nous ont promis (…) qu’on serait payés 50.000 FCFA (76,2 euros) chaque mois, mais depuis six mois, nous n’avons rien perçu », a témoigné Ibrahim Ouédraogo, 17 ans.
La Côte d’Ivoire reste une importante destination régionale du trafic d’enfants en provenance des pays frontaliers.
LIRE AUSSI : Dabakala: plusieurs vols signalés
Quelque 1,2 million d’entre eux ont été engagés dans la culture du cacao en 2013 et 2014, selon l’Initiative internationale pour le cacao (ICI), une fondation suisse créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière.
Euphrasie Aka, coordinatrice régionale de l’ICI pour l’Afrique occidentale et centrale, avait expliqué en 2020 que le phénomène du travail des enfants allait augmenter en raison « de la hausse des cours du cacao » qui génère un besoin accru de main d’oeuvre.