L’opposition ivoirienne appelle à une « Ville morte en Côte d’Ivoire » ce lundi 9 novembre 2020 pour déstabiliser Ouattara
Ouattara a eu un score écrasant de plus de 94% des voix et un taux de participation frôlant les 54%, selon la Commission électorale independante (CEI). L’opposition refuse d’accepter les résultats d’un scrutin qu’elle juge anticonstitutionnel. La tension monte sur fond d’appels à la désobéissance.
Pourquoi l’élection est contestée ?
Après deux mandats de cinq ans à la tête de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara s’était engagé à céder sa place. Mais le président sortant, change d’avis après le décès de son dauphin désigné. Il décide de se présenter à l’élection, alors que la constitution ivoirienne fixe la limite à deux mandats. Le Conseil constitutionnel lui donne le feu vert en se basant sur la Loi fondamentale de 2016 qui a remis le compteur à zéro. Une pratique très répandue en Afrique. L’opposition conteste, appelle au boycott du scrutin et à la désobéissance civile. L’élection se déroule envers et contre tout, le 31 octobre 2020.
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Que devient l’opposition ?
Depuis l’annonce des résultats, les chefs de l’opposition sont en résidence surveillée. Le gouvernement les accuse de « complot contre l’Etat » pour avoir annoncé la création d’un « Conseil national de transition », une instance censée préparer un nouveau scrutin. Les principaux adversaires d’Allasane Ouattara sont l’ancien président Henri Konan Bédié, 86 ans et l’ex-Premier ministre (sous Gbagbo) Pascal Affi N’Guessan, 67 ans. Tous les deux étaient candidats à la présidentielle. Il y a aussi, en exil forcé, l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, et l’ex-Premier ministre Guillaume Soro. Malgré leurs divergences, tous les opposants ivoiriens rejettent d’une même voix cette élection.