Stelair fait partie de la nouvelle génération d’artistes chanteurs qui font parler d’eux en Côte d’Ivoire. Touche à tout, il est arrangeur compositeur, chanteur. Tout comme les jeunes de son âge, il est en rapport que ce soit professionnel ou amical avec des noms comme Dj Arafat, les Kiff No Beat et surtout Ariel Sheney d’avec qui sa collaboration a suscité une vive polémique ces derniers temps. Même s’il se sont parlés, la température n’a pas baissé pour autant. La preuve, dans cette interview qu’il a accordée à Abidjanpeople, il exige que Ariel Sheney fasse une vidéo à propos de la chanson Amina afin de rectifier certaines choses.
Tu as sorti recemment un single: «Les Bibines» qui fait son bonhomme de chemin actuellement ?
Effectivement, le single est sorti il y’a un mois de cela. Il marche bien en ce moment, Dieu merci. Le beat est tiré de mon album intitulé: «40 jours », disponible sur toutes les plate-formes de téléchargement.
«Bibine», c’est aussi et surtout le nom attribué à la marque de bière que tu es en train de lancer ?
Oui, c’est la trouvaille de Stelair (il sourit), c’est une nouvelle marque de bière que je suis en train de lancer.
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Toi l’artiste et arrangeur, d’ou t’es venue cette idée de mettre sur pied une marque de bière ?
L’entrepreneuriat, c’est quelque chose qui m’intéresse énormément. C’est une idée que j’avais émise depuis un bon moment, créer une marque de bière afin de valoriser nos bières déjà existantes. Faire en sorte que les Ivoiriens aient un nouveau créneau pour s’amuser. Le nom BIBINE en lui-même, c’est le titre de mon dernier single que j’avais commencé à élaborer depuis 2017. Avec mon staff, nous sommes allés voir Solibra en Janvier dernier pour leur exposer le projet.
Comment l’idée a été perçue par Solibra ?
C’est une innovation d’un jeune ivoirien à partir d’une inspiration musicale. Je dois avouer que le projet a vraiment tenté Solibra. Je me suis dit que pour ces vacances, pourquoi ne pas innover. Voyez-vous, on ne va pas aller tout le temps en boîte de nuit et boire du champagne, un jeune qui arrive de la France par exemple peut aller bien s’amuser à Yopougon dans une ambiance chaleureuse autour des BIBINES.
Parle de cette bière que tu veux promouvoir ?
Les BIBINES, c’est une bière très peu alcoolisée avec 1% d’alcool, pas chère et accessible à tous.
Où en es-tu avec ce projet ?
On est en train de sortir le projet de terre. Il a été validé. Nous avons déjà crée le logo. Après, nous allons passer au stade de la concrétisation du projet. A ce jour, nous sommes en train de voir comment nous allons modeler la bouteille. Quand on va lancer, on va commencer avec une édition limitée, on a foi que ce projet va attirer les Ivoiriens. La promotion est déjà lancée via le clip qui passe en ce moment sur les chaînes de télé.
« Il y »a eu une cassure dans ma carrière musicale… »
Le projet est-il déjà protégé ?
Nous sommes en train de le faire au niveau du BURIDA. Les choses avancent bien.
On va revenir à ta carrière. Ton son « Eh bèbè» a eu un succès retentissant. Une chanson qui t’a propulsé véritablement au devant de la scène. Mais depuis ta carrière semble être au ralenti ? on parle même de talent gâché…
J’en suis conscient. Il ya eu une cassure dans ma carrière, mais Stelair n’est pas un talent gâché. Je demeure un artiste talentueux et polyvalent. Je suis en train de reconstituer petit à petit les choses. Le nouveau Stelair, je reviens avec une nouvelle identité musicale et donner une nouvelle couleur à ma musique.
Avec Overcom Music, le label qui te produisait, les choses se sont gâtées à un moment, que s’est il passé ?
Tout était pourtant bien parti. Mais les choses n’ont pas suivis. Rien n’était fait de façon professionnelle à un moment. Avec OVERCOM, l’artiste que je suis ne gagnait pas ce qu’il était censé gagner. Au bout de 2 ans, j’ai préféré arrêter avec eux.
« Dj Arafat est très fort quand il s »agit de faire parler de lui »
Des regrets ?
Je regrette plutôt d’avoir signé avec eux. Le BOSS d’Overcom n’était pas le problème, mais plutôt son staff. A un moment donné, je me suis aperçu qu’ils géraient très mal ma carrière. Je pense que j’ai perdu mon temps avec ce label.
Quelles sont aujourd’hui tes relations avec Dj Arafat, avec qui tu étais très liés un moment ?
Arafat on ne se voit pas véritablement aujourd’hui. Nous avons des amis en commun. C’est un mec que j’apprécie, que j’ai connu grâce à Tya Vuiitton. Chaque fois que je le vois, c’est vraiment le respect. C’est quelqu’un qui est très fort quant il s’agit de faire parler de lui.
Avec Kiff No Beat, il y’a eu récemment des brouilles ?
C’était juste une incompréhension, on s’est parlé et on s’est compris. Ce sont mes grands frères. Ce sont eux qui m’ont amené à la musique.
« Ariel SHeney sait combien de fois je me suis investi sur le titre amina »
Tu as récemment traité Ariel Sheney d’ingrat pour ne t’avoir pas fait de dédicace dans sa chanson à succès « Amina » ?
J’ai travaillé avec Sheney sur le son dans mon studio. Il sait combien de fois je me suis investi sur cette chanson. On a fait les compositions, les arrangements et les refrains ici dans mon studio, il ne peut pas le nier. Je n’ai pas eu droit à une simple dédicace, c’est dommage. Si j’ai soulevé cette polémique, c’était aussi pour revendiquer le son. Il serait intéressant qu’il fasse une vidéo pour expliquer et rectifier le tir. On s’est eu au téléphone, on s’est parlé. Je pense qu’on s’est compris.
Parlons de l’arrangeur Stelair. Il parait que tes arrangements coûtent chers, vrai ou faux
(Il sourit), écoutez, j’ai décidé depuis un moment de ne plus arranger personne , parce que les gens passent trop leur temps à pleurnicher quand il s’agit de payer. Et puis les artistes ivoiriens payent mal. J’arrange que mes propres sons. Aujourd’hui si je dois arranger le son d’un artiste ivoirien, c’est minimum 500.000 frs CFA .
Tu disais également hors micro que le métier d’arrangeur en Côte d’Ivoire est un secteur très ingrat ?
Quand on dit arrangeur en Côte d’Ivoire, c’est beaucoup de choses. Parce que souvent, c’est toi qui te tape tout le boulot. Ici, on ne reçoit pas grand’chose. Ce qui est entre nous et les artistes ,c’est juste un accord verbal, c’est tout. Si n’y a pas d’affinité entre toi et l’artiste, tu n’auras rien en retour. C’est vraiment ingrat. Demandez aujourd’hui aux arrangeurs pourquoi deviennent-ils tous artistes au bout d’un certain moment.