Producteur de musique, promoteur de spectacles, Mike Bosso fait partie de ceux qui font la promotion de la musique ivoirienne en France. Yabongo Lova, Atito Kpata sont deux artistes qu’il aura révélé au grand public. Pour leurs premiers voyages en Europe, des groupes comme Zouglou Makers lui doivent reconnaissance. Mike Bosso essaie à sa façon d’apporter sa pierre à l’édifice. Pas toujours forcément avec la manière, d’où la naissance de frictions dans le processus de développement et de positionnement de bien d’artistes. La preuve, sa toute dernière expérience avec Eudoxie Yao aura mal tourné. Quasiment une semaine après l’éclatement de cette affaire, Mike Bosso ne décolère toujours pas. Dans cette interview qu’il a accordée à Abidjanpeople, le patron de la structure Bosso production donne sa part de vérité. Avec du recul, aurait-il agi comme il l’a fait, dans ce dossier ? Quelques éléments de réponses à bien de préoccupations à travers ces lignes.
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Mike Bosso, la semaine dernière, tu étais pratiquement sur toutes les lèvres, dans l’affaire Eudoxie Yao. Peux-tu te présenter dans les moindres détails et revenir sur ton parcours professionnel ?
Je me nomme Mike le Bosso…Je suis ivoirien et j’appartiens au groupe ethnique Gouro en Côte d’Ivoire, précisément de Zuenoula. Je suis producteur, éditeur de musique et promoteur de spectacles, fondateur de la structure Bosso production. J’ai fait l’école primaire à Bouaké, ensuite le Cours Secondaire Protestant ( CSP) de Cocody, les Cours Loko à Marcory, le Lycée Moderne SEPI de Yopougon et le Lycée d’Agboville. Je suis membre de la SCPP ( la société des Editeurs de Musique) depuis 2014, membre de la commission de la propriété intellectuelle des producteurs français, père de 2 enfants, une fille (15ans) et un garçon de (13ans). J’ai été marié, mais là je suis séparé.
Ton passé ne milite pas en ta faveur dans l’affaire Eudoxie Yao vu que par le passé, tu as eu maille à partir avec plusieurs artistes. Quelles explications peux-tu donner à tout ça ?
Certaines personnes confondent un passé et un comportement. Mon passé a été bien dans la mesure où j’ai fait venir presque tous les artistes ivoiriens une fois en France et pour certains, plusieurs fois. Maintenant, il y’a eu des comportements qui ont entraîné la séparation parce que je n’aime pas les trahisons. Certaines personnes m’ont fait du mal, chose que je n’ai pu supporter et je me suis emporté. Cela m’a donné l’image d’une mauvaise personne. Je ne suis pas celui qu’on présente sous un tel prisme. Ce n’est pas mon passé qui est ici en jeu, mais mon comportement que je n’ai pas pu maîtriser à un moment donné de la vie et ce, face à certaines situations qui se sont présentées à moi.
»yabongo lova et moi… »
Quels sont tes rapports au jour d’aujourd’hui avec Yabongo Lova et Atito Kpata que tu as produits ?
J’ai des rapports plutôt cordiaux avec Atito Kpata. Nous nous voyons. Notre dernière rencontre remonte au concert de Soum Bill à Paris où il a cherché à me voir. Lui et moi, allons certainement reprendre notre collaboration. Je vais lui donner une nouvelle dimension. C’est grâce à cet artiste que j’ai monté la structure Bosso Production. Je reconnais lui avoir fait du tort un moment donné en privilégiant Yabonbo Lova que j’ai produit aussi. Cela lui a fait mal, mais je vais me rattraper. Yabongo, lui, c’est l’ingratitude personnifiée. Nous ne nous adressons plus la parole.
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Le showbiz, pour toi, c’est un espace d’investissement ou c’est pour le buzz ?
Le show-business est un espace d’investissement. Et c’est là justement que l’on rencontre les problèmes avec les artistes. Ils oublient que nous avons des charges patronales auxquelles il faut faire face. Ils pensent que nous profitons d’eux or au final, les artistes s’en sortent mieux que nous. Pour les répartitions, généralement, nous partons sur un ratio de 50 %. Dans ma part, je dois m’occuper de diverses charges inhérentes à la restauration, l’hébergement sans compter les cotisations administratives. Lorsqu’on se rabat sur les sommes que nous gagnons lors des prestations appelées »travaillement », cela crée des tensions. Nous investissons pour le développement de la carrière des artistes, mais ils ne veulent pas qu’en retour, nous fassions du profit. Un business doit profiter aux différentes parties prenantes.
»je regrette amèrement d’avoir fait venir cette fille »
Dans l’affaire Eudoxie Yao, reconnais-tu une part de faute ?
Je n’ai rien à voir dans cette affaire et je ne suis responsable de rien. J’ai été trompé, mais Dieu les a couverts de honte. Eudoxie Yao m’a dit qu’elle devait aller rester chez sa copine à Paris. Ibrahim Koné est venu soulever ses bagages et ils sont partis, donc pour moi, elle était chez sa copine. Je lui ai même demandé de rester, elle a insisté arguant qu’elle s’en irait chez sa copine. J’ai donc rendu les clefs de l’appartement de IB où elle était logée à Vauréal non loin de Pontoise et je suis parti à Rouen. Or en réalité, elle avait prétexté de ce subterfuge afin que je m’éloigne d’elle pour pouvoir gérer des activités personnelles. Elle est restée vivre seule dans l’appartement à mon grand étonnement. Je ne sais plus ce qui s’est passé par la suite entre les deux ( Eudoxie Yao et Ibrahim Koné) jusqu’à l’éclatement de l’affaire sur les réseaux sociaux. J’avais déjà remboursé les 1000 euros pour son billet d’avion et le pourcentage qui lui revenait sur les deux spectacles qu’elle avait honorés. Elle a ensuite joué dans un night club à mon insu, gain qu’elle a partagé avec IB. Je regrette amèrement d’avoir fait venir cette fille en France. Partout où elle est passée, cela s’est terminé par des scandales.
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Quel commentaire fais-tu de l’agissement de Koné Ibrahim ?
C’est lui qui est à la base de tout ce qui est arrivé. Il parle beaucoup et il me dénigrait auprès d’Eudoxie Yao. Je bénis Dieu parce que Eudoxie Yao est rentrée à Abidjan. C’était ce qui m’intéressait le plus. Maintenant, ceux qui veulent la faire revenir en France en ont la possibilité. Plus jamais, je ne vais collaborer avec elle. Elle est trop gamine dans la tête.
En veux-tu à Eudoxie Yao ?
Je lui en veux énormément d’avoir créé cette situation. Si elle m’avait fait confiance, on n’en serait pas arrivé là. Quand c’était pour avoir le visa avec mes documents, elle m’a fait confiance, mais une fois en France, elle a changé d’attitude.
»j’aurais dû dans un premier temps condamner l’acte »
Comment as-tu connu la chanteuse au point de vouloir la faire tourner en Europe sachant qu’elle n’aurait pas beaucoup de dates ?
J’ai essayé à ma manière de promouvoir son image au point où les gens voulaient voir réellement ce, à quoi elle ressemble. Ce qui nous a permis de pouvoir négocier quelques dates. Malheureusement, elle a cru qu’elle était Beyoncé.
Pour beaucoup de personnes qui t’ont découvert à la faveur de ce clash, chacun s’est fait une opinion de toi. Quel regard poses-tu sur toi-même ?
Profitant de cette affaire, certaines personnes ont cherché à plus me salir en réglant leurs comptes avec moi, mais beaucoup d’entre elles ont compris que j’étais la victime. Je pense que je vais faire les choses avec beaucoup plus de maturité et mettre de côté mon côté affectif. A moi, de me remettre en question.
Avec du recul, te serais-tu comporté comme tu l’as fait avant, pendant et après l’éclatement de cette affaire ?
Non. J’aurais dû dans un premier temps condamner l’acte d’agression dont a été victime Eudoxie Yao dans mes premiers propos. Sinon, pour le reste, j’ai été correct. Je me suis déplacé à la police. J’ai fait ce qu’un tuteur fait. Elle a été manipulée jusqu’à la fin. Eudoxie est immature et très manipulable. Elle a intérêt à devenir grande dans la tête.