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dimanche, novembre 24, 2024
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    Interview-Elisée Yao : Que devient l’actrice qui aura joué pour Gohou Michel, Meiway…Depuis Paris,  »Corine »,  »la sœur ennemie » dit tout !

     »Il a fait de moi, une femme apaisée… ». L’équilibre familial, la stabilité, c’est la base de tout. Elisée Yao, actrice, comédienne en donne une fière illustration. L’on l’a connu dans le cinéma, mais à travers cette interview, vous découvrirez une autre facette de sa personnalité. Celle d’une femme battante, d’une mère de famille. Avec un parcours éloquent dans le domaine cinématographique, Elisée Yao aura tourné avec d’illustres comédiens comme Gohou Michel, Ahmed Souaney dans Docteur Boris notamment, Léa Dubois…Son teint noir d’ébène aura servi de prétexte à Meiway pour son titre  »Assetou ».

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    Elisée Yao, que deviens-tu ?

    Tout d’abord, je souhaite une bonne et heureuse année aux lecteurs d’Abidjanpeople ainsi qu’à tous ceux qui me suivent depuis toutes ces années. Je vais bien, je suis devenue maman entre temps. Le temps passe tellement vite. Je suis donc mère de deux adorables petits garçons. Professionnellement, je suis dans l’achat international à travers deux entreprises que nous avons mis en place, une en France qui est PRO PRESTATIONS FRANCE et une autre en Côte d’ivoire FDD SUCCESS AGENCY.

     »J’ai Fait un tour rapide au cours florent »

    Nous faisons des achats à l’international pour des entreprises exerçant dans l’hôtellerie, l’immobilier, la banque et bien d’autres domaines qui ne trouvent pas les produits ou articles recherchés en Afrique ou qui trouvent tout simplement ces articles trop coûteux sur le plan local. Nous nous chargeons donc de l’achat, du transport et du dédouanement de ces commandes une fois notre devis validé, et par la grâce de DIEU, nous avons des entreprises qui nous font déjà confiance en Côte d’Ivoire. Nous espérons étendre l’activité à la sous-région bientôt. Néanmoins je reste actrice. Le cinéma, c’est ma passion le métier où je m’exprime. Mais le commerce, la négociation, c’est aussi une autre partie de moi.

    Pour ceux qui ne t’ont pas vraiment connu, peux-tu nous faire un bref rappel de ton parcours d’actrice en Côte d’Ivoire ?

    J’ai débuté il y a 19 ans sur les planches avec feu Jean Claude Zago dans sa troupe Afrik’Art, ensuite j’ai eu la chance de travailler avec de grands noms du cinéma Ivoirien. J’ai été l’actrice principale du premier long métrage de Léa Dubois que j’appelle affectueusement  »maman ». J’ai fait des apparitions dans  »Nafi » et  »Docteur Boris ». J’ai tenu le premier rôle du film  »La cour commune » avec Gohou Michel, un film qui a vraiment marché au niveau de la diaspora en Europe. J’ai joué le rôle de  »Corine » dans  »l’histoire d’une vie », film de madame Yolande Bogui, une femme que j’admire. Plus récemment, j’ai travaillé sur  »Sœurs ennemies » avec Erico Sery.

     »J’ai une famille…et je m’assure que mes envies n’empiètent pas sur l’équilibre… »

    J’ai fait le clip de la chanson  »Assetou » de Meiway où il faisait l’éloge de la femme africaine noire, naturelle. En 2009, j’ai animé une émission sur la deuxième chaîne ivoirienne sous la direction de Mr François Kouakou. Il y a plein d’autres expériences dans le domaine cinématographique que médiatique que je n’ai pas citées. J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec toutes ces personnes qui m’ont aidé à grandir dans mon art.C’est toujours un agréable moment pour moi d’être sur les planches ou sur un plateau de tournage, travailler en équipe. Ici j’ai fait un tour rapide au cours Florent qui est une prestigieuse école parisienne d’art où j’ai beaucoup appris aussi. Maintenant j’essaie d’envisager de passer souvent derrière la caméra.

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    Ta reconversion en Europe semble t’éloigner de plus en plus du cinéma. As-tu des projets cinématographiques en vue ?

    Je suis en Europe depuis bientôt huit ans, mais j’ai été très souvent en Afrique pour des projets les six premières années. Je suis retournée plusieurs fois à Abidjan. Soit pour la cérémonie de distinction des acteurs du cinéma ivoirien « Les Leonards » par exemple, qui a eu lieu en décembre 2014. J’ai été à Abidjan plusieurs fois pour le tournage de  »sœurs ennemies ». Non, ma reconversion ne m’éloigne pas du cinéma. Lorsqu’il y’a des projets intéressants et que la production envisage le déplacement comme l’a fait Erico Sery pour son film, je me rends disponible.

     »Si tout se passe bien, j’irai bientôt sur un plateau de tournage »

    Maintenant, il est vrai que mes priorités ont changé. Je suis maman, j’ai une famille et je m’assure que mes envies n’empiètent pas sur l’équilibre de ma famille. Mon aîné était encore tout petit et il était facile pour moi de voyager avec lui. Maintenant il est dans une classe qui nécessite qu’il soit assidu à l’école. En plus, j’ai un bébé qui n’a pas encore un an. Donc les projets sont vraiment étudiés pour ne pas déséquilibrer tout ça. Des projets cinématographiques, j’en ai. J’ai pas mal de propositions en ce moment. J’ai des scénarios à lire. Si tout se passe bien, bientôt je serai sur un plateau de tournage avec grand plaisir.

    Quelles sont les activités sur lesquelles tu travailles en ce moment ?

    En ce moment, je travaille sur deux sociétés comme expliqué plus haut, mais surtout sur PRO PRESTATIONS France. Je travaille avec une équipe à Abidjan, donc à distance et j’essaie d’être sur tous les fronts. De la prospection jusqu’à la livraison à nos clients /sociétés. Je m’assure que tout se passe bien. Je m’assure de la satisfaction des entreprises qui nous font confiance. Et comme il faut toujours plus de clients, je n’arrête jamais la prospection. Et quand il me reste un peu de temps, je termine en travaillant sur un projet personnel qui est HELIE EBENE, ma marque. Je souhaite lancer prochainement une marque de gaine féminine amincissante Made in France microencapsulé avec des actifs qui adoucissent la peau, permettent de perdre des centimètres en plus de l’action gainante.

    On a vu que sur le plan sentimental, tu t’es mariée. Peux-tu nous en dire plus ?

    Oui, je suis fiancée à un homme discret et par la grâce de DIEU tout se passe bien. On prie tout simplement que cela continue et qu’on puisse élever nos enfants dans la tranquillité et la religion. Il est architecte dans les systèmes d’informations et termine dans les prochaines semaines un MBA dans les BIG DATA. Il est à mille lieux du domaine cinématographique et c’est un équilibre. C’est mon repère et un modèle masculin stable pour nos enfants. Il a fait de moi une femme apaisée.

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    Quel regard sur les jeunes actrices qui fourmillent dans le milieu du cinéma ivoirien ?

    Le cinéma ivoirien se développe et va à son rythme. Il y a plusieurs magnifiques jeunes femmes et hommes qui ont beaucoup de talents. Je les encourage. C’est un métier noble et passionnant. Il y a plusieurs talents qui émergent et à travers les réseaux sociaux aujourd’hui, nous avons écho de tout. Donc je suis au parfum des nouvelles sorties. Et c’est avec plaisir que je suis tout ça.

    Quelles sont les actrices que tu suis particulièrement ?

    Je ne citerais pas de noms, mais je suis pas mal de vidéos d’actrices et même d’acteurs. J’essaie de rester en contact avec le milieu au maximum. Et c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de mon ami AHMED Souaney.

    Un message particulier, un témoignage, un coup de coeur, un coup de gueule…

    Mon message, c’est de dire à nos sœurs de rester naturelles, la dépigmentation est une question de santé publique et il faut essayer au maximum de sensibiliser nos jeunes sœurs, les plus jeunes qui pourraient se laisser influencer par ce phénomène de mode. Il faut être fière de sa peau, sa couleur, son teint naturel. Aussi dire à nos sœurs d’entreprendre, de commencer, de persévérer. Je ne suis pas à ma première société en France. L’entrepreneuriat des femmes doit être valorisé. Il faut encourager nos jeunes sœurs, les booster. Ce n’est pas facile certes, mais dans la vie, rien n’est facile.

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