Le Tribunal judiciaire de Paris ouvre, ce lundi, le procès mettant en cause Pascaline Bongo, fille du défunt président gabonais Omar Bongo et sœur de l’ancien président Ali Bongo.
En effet, elle est accusée de corruption passive d’agent public étranger pour avoir prétendument intervenu en échange d’argent afin d’aider une société française à obtenir un marché public au Gabon. D’ordinaire discrète, Pascaline Bongo se retrouve ainsi sous les feux des projecteurs, sa présence au procès étant confirmée.
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L’accusation porte sur un potentiel “partenariat fictif” avec la société française Egis, notamment avec sa filiale Route. Et ceci, dans le but de favoriser la participation de l’entreprise à la création de l’Agence nationale des grands travaux du Gabon, supervisée par son frère Ali Bongo. En échange de son intervention, Pascaline Bongo aurait perçu une somme de 8 millions d’euros. Deux anciens cadres d’Egis Route ainsi que le directeur commercial actuel font également partie des accusés. L’avocate de la sœur ainée d’Ali Bongo, se dit “très sereine” et dénonce cette affaire comme un “non-sens juridique”.
Cette dernière met par ailleurs en évidence des problèmes de prescription, de compétence et de qualification des faits. L’avocate affirme que l’instruction a été précipitée pour contraindre à comparaître une personnalité notable. Ce procès revêt une grande importance du fait du statut élevé de Pascaline Bongo au sein du clan familial Bongo. Il est également rare de voir des procès pour corruption d’agent public étranger en France. Cette affaire est vue comme un élément pouvant faire progresser la jurisprudence et éclairer des délits éventuels.
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