La FIF a été placé sous tutelle de la FIFA depuis le vendredi 25 décembre 2020, ce qui mène le doyen Fernand Dédeh a se prononcé.
Le comité exécutif de la FIF a choisi le bras de fer avec la FIFA. En vérité, on ne peut pas frapper un enfant et l’empêcher de pleurer. La FIF pleure. La FIFA a frappé là où ça fait mal. La division de la famille du football ivoirien a offert la chicote à l’instance internationale. Tout le monde voyait venir, les acteurs du football ivoirien n’avaient plus de solutions pour sortir de l’impasse.
« Après analyse de la décision portant nomination d’un comité de normalisation pour la fédération ivoirienne de football, le comité exécutif a conclu au caractère fallacieux et impertinent des motifs qui la sous-tendent. », selon les termes d’un communiqué publié à l’issue d’une réunion ce lundi 28 décembre 2020. 72 h après la décision de la FIFA de nommer un comité de normalisation pour « gérer les affaires courantes de la FIF… »
Le comité exécutif de la FIF a donc décidé « d’exercer toutes les voies de recours devant le tribunal arbitral du Sport ». Une action non suspensive de la décision de la FIFA Un baroud d’honneur pour tenter de retarder la mise à exécution de la décision de la FIFA. Puis gagner du temps, en espérant au cas où la saisine du TAS est effective, que celle-ci déboute la FIFA. « La FIFA a déjà perdu des batailles devant des fédérations au TAS », note un membre du comité exécutif de la FIF.
Seulement voilà, la saisine du Tribunal arbitral du sport ne suspend pas la mise en place du comité de normalisation. », explique un juriste à la FIF. Ce qui naturellement, complique la tâche des responsables de la FIF qui devront trouver les mécanismes pour une gestion accélérée du dossier au TAS. En tout cas, avant que la FIFA ne déploie ses ailes. Une crise permanente Les acteurs du football ivoirien sont divisés. Depuis trois ans, plus rien ne va à la fédération ivoirienne de football. Deux clans se font face: les Pro-Sidy Diallo majoritaire parmi les membres statutaires et les membres du GX à la capacité de nuisance certaine.
Les membres du GX ont tenté par tous les moyens d’obtenir la démission du bureau conduit par Sidy Diallo, sans succès. Ils ont déposé en 2018, devant la FIFA, un dossier faisant état de la mauvaise gestion des ressources financières de la fédération. L’instance internationale a reçu les deux parties à Zurich pour une conciliation puis ordonner un audit de la gestion des fonds de l’organisation-membre. Les dirigeants de la FIF ont clairement indiqué aux auditeurs de la FIFA qu’ils avaient le droit de contrôler les fonds de la faîtière mis à la disposition de la fédération mais pas ceux provenant des ressources internes ou propres. Élection électrique Le défunt président de la fédération ivoirienne de football, Augustin Sidy Diallo a tenté en 2019 de ramener le calme dans la maison de verre de Treichville.
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Il a pris des mesures d’apaisement en levant les sanctions qui frappaient certains dirigeants. Il a fait la paix avec la plupart des dirigeants avec lesquels il était en froid. Il a surtout appelé les acteurs du football à faire preuve de dépassement de soi, de dépassement des frustrations des rancœurs dans l’intérêt du football ivoirien. Malheureusement, la période électorale a ravivé les tensions. Les intérêts divergents ont bloqué le processus électoral.
Sam Ettiassé, l’homme par qui le malheur est arrivé Le 8 août 2020, le président de la commission électorale, l’ancien ministre René Diby annonce la fin des délibérations. « J’ai demandé au secrétaire de séance de notifier la décision aux candidats et à la presse. Sam Ettiassé a dit qu’il va en référer à son patron avant… Je ne sais pas de quoi il parle… ».
Puis l’homme se retire dans son village, à Lopou, dans le département de Dabou à 50 Km environ d’Abidjan. À partir de cet instant, les choses vont s’enchaîner. Sam Ettiassé, par ailleurs directeur exécutif de la FIF, ne publiera pas la liste. La commission de Recours ne sera pas non plus saisie. Le comité d’urgence de la FIF entre en scène. Il décide de la suspension du processus électoral. « la Commission a ignoré les statuts et les directives de la FIF ». La fédération convoque une assemblée générale extraordinaire pour le 29 août 2020. À l’ordre du jour, la recomposition de la commission électorale. La FIFA mélange les plans de la FIF Saisie par la fédération ivoirienne de football, là FIFA prend le contre-pied des décisions de FIF. Elle demande l’annulation de l’Assemblée générale extraordinaire annoncée et ordonne la poursuite du processus électoral.
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Là encore, des dissensions apparaissent entre les membres de la commission électorale. Et la FIFA sort le couperet, suspension du processus électoral, audition des responsables de la fédération, des candidats et des membres de la commission électorale et aujourd’hui, mise en place d’un comité de normalisation. Le point faible du comité exécutif de la FIF Les dirigeants de la FIF se présentent en victimes face à la décision de la FIFA. Ils veulent maintenant battre le rappel des troupes, appeler à l’union sacrée pour faire face à la FIFA.
Seulement voilà, depuis trois ans, les clans dans la famille du football ivoirien ont affaibli l’instance fédérale. Les intérêts sont si divergents au moment où les responsables de la FIF font savoir leur mauvaise humeur, des dirigeants de clubs saluent la décision de la FIFA. Aller au TAS dans ces conditions, c’est aller exposer les divergences ivoiriennes à l’internationale. Case départ. Comme une bataille perdue d’avance.