Comment trouver l’argent de l’émergence africaine ? le débat est ouvert entre Tidjane Thiam, Alassane Ouattara et le président Macky Sall.
À la différence de Macky Sall, Tidjane Thiam et Abebe Aemro Sélassié ne croient pas que les milliards nécessaires dépendent seulement de la bonne volonté internationale.
Ancien patron de Prudential et de Credit Suisse, aujourd’hui créateur d’un fonds d’investissement, Tidjane Thiam insiste sur la nécessité d’un volontarisme africain. Séduire les capitaux étrangers sans lesquels l’Afrique restera à l’écart des chaînes de création de valeur suppose qu’elle se mobilise pour ses entreprises.
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« Avant de miser sur un pays, les investisseurs regardent sa croissance, mais aussi son tissu d’entreprises, analyse-t-il. S’ils n’y voient pas de PME dynamiques, ils ne viennent pas. Comme Pékin dans les années 1980, nos gouvernements doivent soutenir la naissance de champions domestiques qui donneront confiance aux investisseurs internationaux ».
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Qu’on ne vienne pas lui dire que le secteur informel est un frein au développement. « Quand Bill Gates a fondé Microsoft dans un garage, c’était de l’informel ! » Qu’on ne vienne pas lui dire non plus qu’il faut consentir plus de prêts aux PME. « C’est de capitaux, et pas de prêts, dont elles ont besoin », assène-t-il avant de se dire tout de même optimiste, car « beaucoup d’argent circule dans le monde ». Il est possible de l’attirer avec un environnement « propice »… LIRE LA SUITE