La difficile cohabitation entre les éleveurs et les agriculteurs sur les mêmes espaces de Dimbokro, causant des conflits.
Initiée par le préfet de région, Bamba Souleymane, cette réunion a été l’occasion pour le directeur régional des ressources animales et halieutiques, Dr Amoa Mathieu de relever l’importance de l’élevage dans la lutte contre la pauvreté en assurant les moyens de subsistance à de nombreuses personnes engagées dans diverses activités de la filière. Il a rappelé aux éleveurs les règles qui régissent l’activité d’élevage notamment des bovins, faisant remarquer que leur non-respect exacerbe les différends entre les communautés.
Il s’agit de la construction de parc de nuit, du recensement des éleveurs, du marquage progressif des animaux, du dédommagement obligatoire des cultures, du respect du ratio de 50 tête de bœufs au plus par bouviers et la mise en place d’association pastorale.
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Le préfet Bamba a invité les peuls à éviter de signer des contrats d’installation avec les seuls propriétaire terriens. « C’est avec le chef que cela doit se faire dorénavant sous l’autorité morale des sous-préfets », a-t-il exigé, déplorant la récurrence des conflits qui fragilise la cohésion sociale et la paix. Le gouverneur s’est insurgé contre la prolifération des fusils et les bandes organisées qui abattent les animaux des éleveurs pour les vendre sur le marché notamment à Toumodi ou Tiébissou.
Les affrontements intercommunautaires des 24 et 25 mars 2016 entre agriculteurs et éleveurs à Bouna ont occasionné 33 morts, 52 blessés, 2.640 déplacés, rappelle-t-on.