Le bilan de la désobéissance civile ce lundi 9 novembre 2020, en Côte d’Ivoire fait état de six personnes décédées dans le centre du pays.
Des affrontements intercommunautaires entre habitants et d’autres avec les forces de l’ordre, dans le sillage de la réélection du président Alassane Ouattara, ont fait lundi six morts et une quarantaine de blessés dans le centre de la Côte d’Ivoire, selon une préfète et des témoins.
L’opposition, qui avait boycotté l’élection présidentielle du 31 octobre et boycotté le scrutin, avait appelé à une nouvelle journée de mobilisation ce lundi.
A Daoukro (centre-est), fief de l’ancien président et principal opposant Henri Konan Bédié, « les affrontements intercommunautaires ont fait trois morts et 41 blessés », a déclaré à l’AFP la préfète de région Solange Aka.
« Une (personne) à été décapitée et une autre » est morte brûlée, a précisé la préfète, indiquant que le blocage des routes par des militants rendait difficile l’évacuation des blessés. Ces trois morts ont été confirmés par le président du conseil régional Adam Kolia Traore.
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A Elibou (centre), trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre des gendarmes et des habitants de plusieurs localités de la zone qui manifestaient en bloquant l’autoroute, selon les témoignages de plusieurs habitants.
Au moins vingt personnes ont été tuées depuis le scrutin du 31 octobre et au total une cinquantaine de personnes sont mortes depuis l’annonce de la candidature de M. Ouattara à un troisième mandat controversé au mois d’août.
Le Conseil constitutionnel a validé lundi la réélection du président Alassane Ouattara sur un score écrasant de 94,27% des voix, dernière étape avant son investiture en décembre.
Des incidents se sont également déroulés lundi à Bouadikro et Bongouanou, fiefs du porte-parole de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, selon des habitants, ainsi qu’à Abidjan dans le quartier populaire de Yopougon, selon un journaliste de l’AFP.
La crainte d’une escalade des violences reste présente en Côte d’Ivoire, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.