Le groupe Magic System accompagné d’une délégation d’artistes, de managers et de producteurs a rencontré Maurice Kouakou Bandama, Ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, le jeudi 28 février 2019 à son cabinet situé à la cité administrative au Plateau. Il s’agissait pour les artistes de demander au premier responsable de la Culture ivoirienne de procéder de façon administrative à la mise en place d’un comité scientifique de réflexion pour reformer le droit d’auteur en Côte d’Ivoire. Une initiative du groupe Magic System qui engage ainsi le combat pour les droits d’auteur des artistes ivoiriens.
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Droits d’auteur, les propositions du groupe Magic System et des sociétaires
« Le droit d’auteur est au-dessus du Burida. C’est la propriété de l’artiste. C’est l’exploitation de l’artiste. Ce sont les artistes qui devraient se mettre au devant pour prendre des mesures. Proposer des réformes pour assainir nos textes devenus obsolètes. Il nous faut donc une mise à jour qui nécessite des synergies, des compétences. Avec des textes mal fondés, personne ne pourra diriger le Burida », a exposé A’salfo, lead vocal du groupe Magic System. Loin des brouilles qui ulcèrent la maison des artistes, A’salfo a émis le voeu de la mise en place d’un comité scientifique de réflexion afin de redorer le blason des sociétaires de la maison « Orange ». » Je veux qu’on sorte du contexte où on ramène tout au Burida. Les artistes sont réunis pour prendre en compte les réalités de la distribution de leurs droits. Ce qui n’a rien à voir avec les querelles internes de cette maison », a-t-il-ajouté.
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Maurice Bandama : »Nous travaillons à faire évoluer le BURIDA »
Pour sa part, Maurice Bandaman, Ministre de la culture et de la Francophonie, a salué l’initiative de ses hôtes. » Je remercie A’salfo pour sa sagesse. Il travaille à la paix, à la réconciliation. Depuis que nous sommes là, nous travaillons à faire évoluer le Burida. Mais c’est un secteur qui va très vite avec le numérique. Les droits d’auteur évoluent très vite. Ce qui fait que les consommateurs sont en avance sur les sociétés de perception. La copie privée qui est une institution datant de plus de 20 ans est en train d’être mise en œuvre. Le gouvernement a pris une décision cette année. Mais, il y’a d’autres types de droits qui ont fait leur apparition. Et qui peuvent échapper à la société de droit d’auteur » , a déclaré le ministre.
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La tutelle s’attelle selon Maurice Bandaman à remettre le Burida sur les rails. « La Côte d’Ivoire travaille pour que le Burida soit entre les mains des artistes. Malgré les crises, l’État ne l’a jamais remis en cause. La loi de la Côte d’Ivoire permet que d’autres sociétés naissent. Il faut donc préparer la création de ces sociétés. Il faut que nous comprenons que le travail est relatif aux lois et aux décrets. La Côte d’Ivoire veut être en phase avec l’évolution des droits d’auteur », a-t-il mentionné. Aussi, a-t-il annoncé le renouvellement des organes de la maison. Notamment, le Conseil d’administration et l’assemblée générale.
Aimé Dinguy’s