La Côte d’Ivoire à nouveau ingouvernable. Face à cette énième impasse, il urge de réunir à nouveau tous les acteurs. Analyse d’Abi-Daman Koné.
Voici la Côte d’Ivoire à nouveau rendue ingouvernable suite à une élection présidentielle qui n’en fut pas une. La preuve en est que jusque là, aucun pays ou organisation internationale n’a sacrifié à la tradition diplomatique internationale d’en féliciter le vainqueur qui pourtant disposerait, du moins selon ses thuriféraires, d’un carnet d’adresses à faire pâlir de jalousie le locataire de la Maison blanche à Washington.
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Face à cette énième impasse, il urge comme hier à Marcoussis, Kleber, Lomé, Accra, Pretoria ou Ouaga, de réunir à nouveau tous les acteurs de la crise actuelle autour d’une table ronde. Ces négociations, qui devraient avoir lieu sous égide internationale dans un pays ami, devront accoucher de recommandations vite endossées par l’Onu, en résolution votée par son Conseil de sécurité.
Dès lors, l’accord ivoiro-ivoirien, oint de la légalité internationale, s’imposera à tous, ivoiriens comme composantes de la Communauté internationale, avec risque de sanctions ciblées ou collectives pour les contrevenants.
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La Côte d’Ivoire en a plus que besoin pour sortir de ce deuxième conflit de légitimité de son histoire avec d’un côté, les membres du Conseil National de Transition (CNT) désireux d’organiser une nouvelle Présidentielle crédible, inclusive et démocratique, et de l’autre, un Président sortant désormais en crise évidente de légitimité et de ce fait, réduit à faire de la résistance.
La vie des ivoiriens toujours massacrée par ces crises cycliques, en dépend.