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    Burkina Faso Présidentielle: Déclaration du WANEP et du Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Électorale des Femmes (COSEF)

    Burkina Faso – Déclaration du WANEP et du Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Électorale des Femmes (COSEF) sur la présidentielle et Législatives du 22 Novembre 2020.

    Le dimanche 22 novembre 2020, se sont tenues les élections couplées au Burkina Faso, dans une atmosphère relativement calme, malgré les craintes sécuritaires suscitées par les attaques terroristes au cours de ces dernières années et la pandémie de la COVID-19.

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    Dans le cadre de ce processus, le Réseau Ouest-Africain pour l’Édification de la Paix (WANEP), profitant de l’opportunité offerte par le Projet “Bâtir une Approche Inclusive de Relance post Covid19, de Sortie de Crises et de Réformes de la Gouvernance au Sahel et en Côte d’Ivoire”, mis en œuvre en partenariat avec la CEDEAO et le Bureau Régional Afrique du PNUD, a déployé deux-cent (200) observatrices pour contribuer à l’atténuation de la violence électorale basée sur le genre. Un Centre Coordonné d’Observation de la Sécurité Électorale des Femmes (COSEF) a été opérationnalisé pour coordonner ce déploiement en étroite synergie avec deux-cent (200) autres observateurs du projet Elections Violence Mitigation Analyses Monitoring (EMAM), déployés pour le suivi de la violence électorale.

    Ainsi, tout au long du scrutin, les 400 observatrices et observateurs ont collecté des données sur la sécurité électorale en général et sur celle des femmes en particulier. Ces données ont été traitées, analysées et exploitées.


    Au terme de ce scrutin, il convient de faire le point sur les observations du COSEF relatif au déroulement du processus tel qu’observé sur le terrain en vue d’en tirer les leçons et formuler des recommandations pour une participation plus active des femmes aux processus électoraux.
    De la contribution des femmes aux préparatifs du scrutin et à l’inscription sur la liste électorale
    La participation des femmes dans les processus démocratiques est un droit fondamental. Au
    Burkina Faso, les femmes représentent 51,7% de la population globale.

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    .
    Malgré l’impact socio-économique de la COVID-19 sur les organisations de la société civile, y compris, les organisations féminines, les femmes se sont mobilisées pour un processus électoral sans violence. Avec l’appui financier de partenaires nationaux et internationaux, le Cadre de concertation des femmes intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina Faso, ainsi que d’autres plateformes de femmes, ont soutenu les efforts de sensibilisations des populations et de plaidoyer en vue d’un processus apaisé. Elles ont par ailleurs joué un rôle essentiel dans la sensibilisation pour un processus d’enrôlement sans violence, mais aussi pour leur participation à l’exercice d’enrôlement. Au niveau régional, les femmes regroupées au sein du Réseau des Femmes pour la Médiation et la Paix (FEMWISE), du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO) et du Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes leaders (ROAJELF) ne sont pas restées en marge de ces efforts.

    Elles se sont mobilisées auprès de leurs sœurs burkinabè pour relever le défi d’une élection sensible au genre et apaisée. De l’inscription des femmes sur la liste électorale, des candidatures de femmes et conditions d’éligibilité Les données désagrégées par sexe, selon le fichier électoral définitif de la CENI, donne un nombre total de 3 039 620 femmes inscrites contre 3 450 542 hommes, soit un taux d’enregistrement de 46,93%, sensiblement inférieur à celui de 2015 qui avoisinait 47%.

    Cet écart, bien que faible pourrait indiquer une tendance régressive entre les deux dernières élections. La même observation est faite sur la participation des femmes, en tant que candidates aux élections présidentielles sur deux échéances électorales. De 2015 à 2020, l’on est passé de 2/7 à 1/13 femmes candidates, soit un taux décroissant d’environ 29 à 8% respectivement. En ce qui concerne les élections législatives de 2020, sur un total de 10656 candidatures validées, seulement 3131 sont issues de femmes, soit un taux de 29,38%. Au nombre des têtes de liste, l’on note seulement un pourcentage de 18,24% de femmes. Ce qui reste en deçà du quota de 30% portant positionnement des candidates et candidats aux élections législatives et municipales, telles qu’indiqué dans la loi n°003 du 22 janvier 2020, qui en elle-même présente des faiblesses.

    Malgré l’existence d’un plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et l’article 9 du protocole de Maputo, les femmes continuent de faire face à des obstacles quant à leur participation à la vie publique et politique. Plusieurs raisons pourraient expliquer ce manque d’effectivité et d’efficacité des instruments juridiques. On peut citer entre autresla faible volonté politique, les pesanteurs socio culturelles persistantes dans certaines communautés, empêchant ainsi les femmes de mobiliser le soutien adéquat et bâtir leur confiance pour se positionner aux postes de responsabilités.

    A tout cela s’ajoute le pouvoir économique faible des femmes qui constitue une entrave à leur capacité à se positionner à des postes électifs stratégiques, tel que le poste de la présidence qui requiert une caution de 25 millions FCFA. Au titre de la campagne électorale et de l’accès des femmes aux médias La campagne électorale a débuté le samedi 31 octobre 2020 à zéro heure pour prendre fin le 20 novembre 2020 à minuit.

    Elle s’est déroulée dans une atmosphère relativement calme sans obstacles majeurs aussi bien pour les femmes que les hommes candidat-e-s tant pour la présidentielle que les législatives. Les candidates et candidats ont eu un égal accès aux médias publics conformément aux dispositions du code électoral. Leur faible pouvoir économique a limité leur visibilité. Au plan sécuritaire En raison de l’insécurité persistante dans les zones dites à risques, notamment, dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Nord, du Sahel et de l’Est, la Commission Electorale Nationale

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