Les résidences des chefs de l’opposition ivoirienne ont été la cible de plusieurs attaques ce 2 novembre 2020 à Abidjan.
Ces incidents surviennent alors que la commission électorale est dans la dernière ligne droite de l’annonce des résultats du scrutin, qui devrait voir le président ivoirien Alassane Ouattara, en quête d’un troisième mandat controversé, remporter une écrasante victoire en raison du boycott de l’opposition.
« Nous étions chez le président (Henri Konan) Bédié. Nous avons entendu huit coups. C’était très fort. Les vitres ont tremblé. Les jeunes dehors m’ont dit avoir vu des véhicules passer à vive allure. Personne n’a été blessé », a déclaré à l’AFP Maurice Kakou Guikahué, le numéro deux du principal mouvement d’opposition, présidé par M. Bédié.
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La situation est ensuite redevenue calme devant la résidence de M. Bédié qui se situe dans le quartier huppé de Cocody, dans la zone des ambassades.
Des événements similaires se sont produits dans le quartier de Riviera 3 (est d’Abidjan) chez un autre leader de l’opposition, Assoa Adou, secrétaire général de la branche du Front Populaire ivoirien, qui avait présenté la candidature de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.
« Il y a eu des coups de feu. Il y avait des gens armés. Ils ont bloqué les deux issues de ma rue. Certains étaient en civils, d’autres en tenue. Je crois qu’il s’agit de milices de +microbes+ (nom donné aux milices pro-gouvernementales par l’opposition) », a affirmé à l’AFP Assoa Adou. « Ils ne sont pas rentrés chez moi », a-t-il ajouté.
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Non loin de là, la maison de Pascal Affi N’Guessan, porte parole de l’opposition a aussi été prise pour cible.
« Des gens arrivés dans une voiture banalisée ont jeté des +explosifs+ puis se sont enfuis », a déclaré à l’AFP Eddie Ané, un proche de l’ancien Premier ministre.
Enfinn à Marcory, quartier du sud, des détonations ont été entendues devant le domicile de Abdallah Albert Mabri Toikeusse, ancien ministre qui a rejoint l’opposition avant le scrutin. « Ils ont lancé des bombes lacrymogènes et quelques rafales. Ma sécurité a riposté et ils sont partis. Ils étaient à bord de six pickup », a-t-il dit à l’AFP par messag