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    Abidjan-Célébration 25 ans de carrière: Dix raisons pour aller voir Soum Bill en concert ce 2 mars au palais de la culture

    Ce samedi 2 mars 2019, Soum Bill fête 25 ans de carrière. Si l’année officielle de naissance du zouglou est 1990, c’est dire que quatre ans après la création de cette musique, Soumahoro Mamadou dit Soum Bill était déjà dans l’arène aux premières heures de cette musique de combat. Il y’a donc de bonnes raisons d’aller le voir pour la énième fois en concert live. Nous en avons décelé quelques unes.

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    Soum Bill, les dix raisons pour aller le voir en spectacle

    -1994-2019 : 25 ans de carrière bien comptés. A l’instar des ensembles zouglou sommairement constitués dès le début des années 1990, Soum Bill fait ses armes au sein du groupe wôyô  »mini choc ». En 1994, il commence sous l’impulsion de Feco, membre du groupe les Garagistes, une belle carrière musicale avec la formation du même nom. Le titre culte  »enfant chéri », référentiel dans le lexique zouglou porte sa signature.

    -En 1996 :  »Vive le maire » avec les Salopards. Alors que le zouglou est en pleine hibernation avec des chansons caricaturales pour la plupart, Soum Bill, Bloco, Colinzé et De Bingue lui donnent un second souffle. A partir de 1996, Soum Bill est le fer de lance de cette génération d’artistes zouglou qui vont opérer une véritable révolution zougloutique, dénonçant ainsi de manière directe, incisive et sans porter de gants les faits de société après la vague des groupes zouglou de 1990. Le titre  »Vive le maire » reste un marqueur générationnel musical. Le groupe  »Espoir 2000 » emboîtera le pas aux  »Salopards » avec des titres critiques.

    -Soum Bill ne lâche rien. Malgré une séparation douloureuse avec les  »Salopards », Soum Bill aura cru en son destin. En ce potentiel dont lui seul a le secret. Il s’est dit qu’il fallait y aller et il a continué le chemin seul là où l’on lui prédisait une fin. Il a su rebondir jusqu’à atteindre 25 ans de carrière sans rechigner malgré les coups et autres épreuves de la vie.

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    La carrière solo avec  »zambakro » : Alors que le régime a changé de couleur et que la junte au pouvoir mène la vie dure aux populations et fait la loi, Soum Bill donne de la voix. Il dénonce les dérives du pouvoir militaire dirigé par le général Robert Guéï. Rares étaient les artistes zouglou qui pouvaient oser ainsi parler de manière aussi directe à travers leurs chansons. Et ça, Soum Bill l’a fait.

    -Terre des hommes : La consécration de son art. Avec cet album, Soum Bill écoule plus de 400 mille exemplaires et positionne à lui seul la maison de disques Ivoire Top Music. Au cœur de ses réflexions musicales, l’être humain. Soum Bill chante et se trouve l’âme d’un chantre de l’amour.  »L’un pour l’autre », hymne qui traverse les temps est adopté et le catapulte au sommet des charts.

    -31 Décembre 2003 : Soum Bill est le premier artiste en pleine crise militaro politique qui prévaut alors en Côte d’Ivoire à franchir le rideau de fer pour aller apporter de la gaieté aux populations de Bouaké. Peu importe ce que cette expédition lui aura coûté, il était dans une logique artistique. Homme de conviction, pour lui, il fallait aller vers les frères du nord. Après son concert au stade de la paix de Bouaké le 1er janvier 2004, plusieurs artistes lui emboîteront le pas. Il aura eu raison un peu trop tôt.

    -2008 :  »Que la lumière soit ». A travers cet album, Soum Bill donne la pleine mesure de son talent. Entre dénonciation de faits de société, balades musicales, rythmiques reggae, Soum Bill parle à l’âme. A la postérité, il laissera à jamais des titres culte comme  »Bambo Ghetto »,  »Inchallah »,  »Qui saura »,  »République des présidents » (un titre toujours d’actualité).

    -Un artiste zouglou n’a autant dénoncé les pouvoirs politiques que Soum Bill. A travers l’album  »zougloumanity » sorti en 2016, là où les zougloumen sont devenus aphones, Soum Bill a déboulé plusieurs pamphlets, dénonçant de manière crue la gestion tribale du pouvoir en place. Décriant les emprisonnements dont sont victimes les opposants au régime. Depuis les Salopards jusqu’à sa carrière solo, Soum Bill est resté fidèle à ses thématiques. Il n’y a pas un artiste qui aura autant décrié la gestion de la chose publique par les politiques. Soum Bill n’a pas seulement qu’une belle voix, il sait dénoncer.

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    -Un artiste qui a su rester digne : Pour tout le talent qu’il a, l’on pourrait aisément lui prédire une belle carrière à l’international, avec à la clé de nombreux disques d’or. Mais pour lui, pas question de se plaindre de ce que le destin a bien daigné lui donner. Il est heureux d’apporter du plaisir. De faire passer les messages qui lui tiennent à cœur. Pour lui, c’est surtout ça. Quant aux lauriers, ils viendront un jour si telle est la volonté de Dieu.

    -Meilleur artiste zouglou de tous les temps : Consacré aux oscars du zouglou meilleur artiste zouglou de tous les temps pour les 20 ans de cette musique de combat, Soum Bill allie textes, justesse de la voix, présence scénique. Aller à un concert de Soum Bill, c’est prendre rendez-vous avec émotion et réflexion. Ses paroles s’adressent à l’âme et ses mélodies entraînent. Au delà des écrits, voir Soum Bill en concert live, c’est participer à un culte musical. C’est ce samedi 2 mars 2019. Soum Bill vous convie à une belle messe zougloutique.

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