Le sit-in entamé, hier, par le Collectif des artistes pour le changement du Burida (Cacb) a été suspendu après une rencontre avec les autorités. « Depuis le début de la crise au Burida (Ndlr : Bureau ivoirien du droit d’auteur), Mme Irène Viera ne nous a jamais appelés. Voilà que le Premier ministre nous reçoit, aujourd’hui (Ndlr : hier). Ce qui veut dire que nous sommes importants dans le pays. Faites-nous confiance. Nous allons suspendre la suite de la manifestation. Je vous demande pardon. Si nous ne suivons pas les consignes de l’autorité, nous allons perdre notre raison », a déclaré le porte-parole du Cacb, Fadal Dey, devant le siège du Burida.
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Sit-in devant le Burida, les artistes suspendent leur mouvement
L’artiste reggae a aussi ajouté : « Nous avons présenté tous les documents de notre combat à l’autorité. Nous sommes dans la vérité. Faisons confiance au Premier ministre. Suivez le mot d’ordre du collectif. Nous ne mettons pas fin au sit-in. Nous suspendons juste l’action. Restez à l’écoute ». Dans la droite ligne de cet appel, les manifestants tout de blanc vêtus et mobilisés depuis le matin, ont entonné l’hymne national avant de rebrousser chemin sous la protection des forces de sécurité en faction.
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»Nous voulons voir appliquer l’article 37 »
Le sit-in annoncé sur plusieurs sites à savoir le siège du Burida, le ministère de la Culture et de la francophonie et la Grande chancellerie, n’est pas sans raison. « L’objectif du sit-in est de faire respecter et appliquer l’article 37 du décret 2015-271 du 22 avril 2015, fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Burida. L’Assemblée générale a donc ordonné au conseil d’administration de mettre en application sa décision. Cela a effectivement été fait par le Conseil d’administration qui a saisi le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandama, pour la révocation de Madame Irène Assa Vieira, conformément au décret du Burida », explique Fadal Dey. Pour crier leur ras-le-bol, les artistes en colère ont pris d’assaut le siège de la maison de la gestion collective.
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»Nous avons été saisis par les autorités »
Par petites vagues, ils se signalaient avec des pancartes présentant des écriteaux hostiles à la gestion de la directrice générale, Irène Viera, en dansant. Pour eux, seul le respect de l’article 37 peut sauver les meubles de la maison « Orange ». Au nombre des manifestants, le dramaturge Diallo Tikouaï Vincent a exprimé son courroux. « Ceux qui disaient qu’on allait faire du vide ont eu tort. Ce n’est pas un groupuscule de personnes. Nous avons été saisis par les autorités. Nous demandons le départ non négociable de Mme Viera ». L’humoriste Oméga David violenté lors de ce sit-in n’a pas manqué d’exprimer son indignation après sa violente altercation avec un policier. Vivement que cette crise trouve une solution définitive.
Aimé Dinguy’s N.