Voilà une décennie que perdure la crise au sein du Bureau Ivoirien des Droits d’Auteur ( BURIDA). La maison des artistes du fait d’une gestion opaque est toujours sur la sellette. Les droits d’auteurs sont, dit-on mal repartis. Les premiers bénéficiaires restant les fonctionnaires qui y travaillent tandis que les artistes crient à la misère. Afin de voir clair dans un audit qui a été diligenté, un sit-in est projeté dans les jours à venir.
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Crise au Burida : un comité pour un changement à la tête de la maison des artistes
Le Collectif des artistes pour le changement au Burida (Cacb) a saisi les autorités avant son sit-in, prévu le 14 mai prochain. On croyait la crise du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) terminée avec le silence du Collectif des artistes pour le changement du Burida (Cacb). Que non ! Une publication annonçant un sit-in éclaté a été rendue publique via les réseaux sociaux et certifiée par le président du Cacb, le reggaeman Fadal Dey.
»Nous avons démontré que les artistes vivent dans la précarité »
Ce qui remet au goût du jour le mécontentement dans le traitement des attentes liées à la résolution de la crise dans la maison des artistes. Selon Fadal Dey, l’audit réclamé par les artistes sur la gestion de la directrice générale du Burida, Irène Viera, est bouclé depuis quelques semaines. « Nous demandons à la tutelle de ne pas faire durer le processus. Que les résultats n’attendent pas longtemps pour être publiés. Nous avons démontré et continuons de montrer que les artistes vivent dans la précarité. Toutes ces dénonciations ont conduit à un audit et les résultats prouvent que nous avons raison. Nous avons décidé d’un sit-in pour nous faire entendre », déclare-t-il.
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Crise au Burida, un sit-in prévu le 14 mai
Fadal Dey indique également que le sit-in éclaté prévu le 14 mai prochain au siège du Burida, au ministère de la Culture et de la francophonie, et à la Grande chancellerie sera « pacifique et respectueux des lois en vigueur ». Pour le respect des mesures de sécurité, des correspondances ont été déposées selon le président du Cacb auprès des autorités. « Nous avons saisi le préfet d’Abidjan, le préfet de police d’Abidjan et le ministère de l’Intérieur. Nous avons fait une ampliation de nos courriers au Premier ministre, au ministère de la Culture et de la francophonie, à la Grande chancelière et au conseil d’administration du Burida. Les artistes ne veulent pas de violence. La constitution de notre pays autorise les manifestations surtout pacifiques », ajoute-t-il. Il y a quelques mois un appel au calme a été lancé par le Cacb afin de laisser les experts en charge de l’audit mener à bien leur mission.
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Crise au Burida : Une rencontre prévue avec les artistes d’Abobo
Contre toute attente, les vieux démons sont de retour au sein de la maison de gestion collective des droits des artistes ivoiriens. Tout porte à croire que le nœud gordien demeure. L’artiste Boklay qui fait partie du collectif déclare à cet effet. « Le sit-in aura bel et bien lieu à partir du 14 mai prochain. Je prends le peuple ivoirien à témoin. Je prends le monde entier à témoin. Nous le ferons. Le dénouement n’est plus loin. Force à tous les artistes de ce pays ». Même son de cloche chez le reggaeman Famian Jay’rico Jay’one : « Un combat ne se gagne pas par le nombre de combattants, mais plutôt par la conviction et la détermination de ceux qui le mènent », précise-t-il. Le sit-in annoncé se prépare activement sur le terrain. Le président de l’Amicale des artistes et musiciens d’Abobo annonce la couleur avec une rencontre prévue le jeudi 9 mai 2019, à 15 heures, au Centre culturel d’Abobo avec Fadal Dey.
Aimé Dinguy’s N.