Après un beau séjour tout récemment au Maroc, Chantal Taïba, la reine du Matiko s’est confiée à abidjanpeople.net. Elle lève un coin de voile sur divers sujets et nous parle de sa participation à la 12ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo ( Femua).
Sollicitée pour des prestations dans le royaume chérifien, pouvez-nous rappeler les temps forts de ce séjour ?
J’ai été marquée par le live avec un orchestre de jeunes ivoiriens vivant à Casablanca, au théâtre Mohamed 5, devant un public enchanté. Le public reprenait en chœur les chansons qu’il connaissait. Cela m’a fait plaisir surtout qu’il n’y avait pas pas que des ivoiriens dans la salle.
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Des Marocains ont-ils aussi fredonné vos chansons ?
(Rires ). Je ne sais pas si c’était des Marocains ou des Européens, en tout cas, il n’y avait pas que des ivoiriens. Ce qui m’a marqué, c’est qu’à la fin de ma prestation, le directeur de la salle est venu me féliciter, me parler de tous les grands artistes qui sont passés là-bas depuis son ouverture en 1962.
Que pouvez-nou dire au terme de votre séjour ?
Avis très favorable. C’était une belle expérience.
C’est quoi le projet « Rendez-vous important » lancé depuis la France ?
Ah « L’ Afrique en Seine ». C’est un festival que je suis en train de mettre sur pied en Seine maritime.
Quelles en sont les grandes articulations ?
Il y aura des artistes ivoiriens, congolais, rwandais, français, algériens etc. Aussi faut-il noter des expositions, un défilé de mode, des contes. En tout cas, le 11mai prochain, il y aura de l’art avec un grand « A », à la MJC ROUEN RIVE GAUCHE.
Pourquoi êtes-vous restée en France pour l’organisation du festival ?
Je vis en France et j’y trouve que l’Afrique culturelle n’est pas assez présente en Normandie dans la Seine maritime.
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Songez-vous organiser pareil festival en Cote d’Ivoire ?
Je pense qu’il y a déjà assez de festivals en Côte d’Ivoire. Dieu merci. Ce qu’il faut aux artistes ivoiriens, c’est de pouvoir s’exporter et MATIKO & CO qui est mon association veut se battre pour… du moins concernant la Seine maritime. Pour cette édition, j’ai des structures françaises qui sont : Ladapt Normandie, la Maison des jeunes et de la culture gérée par la mairie de Rouen et l’hôtel Ibis comme partenaires. Je leur dis un grand merci et j’espère que d’autres se joindront à nous.
A qui profiteront les retombées du festival ?
Le festival permettra de faire connaître notre culture en Normandie. Dans l’autre sens, j’ai fait une collecte de dons qui partira à Abidjan, bientôt. Malheureusement, ça coûte de l’argent . Je me bats toute seule pour le moment.
Peut-on dire qu’après votre décoration par l’État ivoirien, que vous êtes au sommet de votre talent artistique ?
Je continue de travailler parce qu’on ne finit jamais d’apprendre. Mais cette décoration est une grande fierté pour moi et pour ceux qui me soutiennent. Quand je me présente à mes partenaires et que je parle de la décoration, ça les rassure (Rires ).
Vous serez aux côtés de vos jeunes frères du groupe Magic System dans le cadre du Femua 12. Que pensez-vous du projet de ces artistes ivoiriens ?
Génial, je trouve. J’y serai avec plaisir.
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Que nous réserve la reine du Matiko au Femua 12 ?
Un beau spectacle que nous préparons sérieusement, mon staff et moi.
L’une des gloires de la musique ivoirienne, Zakri Noël s’en est allé
Oui..paix à son âme. Le doyen a été décoré au même moment que moi…C’était une grande et belle voix.
Interview réalisée par Aimé Dinguy’s
