« NON, non et non, je ne laisserai pas mon nom sale », averti Laurent Gbagbo. L’ex-chef d’Etat se dit prêt à se battre jusqu’au bout pour restaurer son honneur et sa dignité qu’il juge bafoués par la justice ivoirienne.
« Je leur dis que je suis debout. Temps qu’il faut se battre pour la dignité, pour la propreté de mon nom, je me battrai toujours « , a-il laissé entendre, après le dépôt de sa requête à la CEI locale d’Angré star 8.
Il évoque plusieurs raisons lui permettant sa réintégration sur la liste électorale. Liste sur laquelle il est radié depuis 2020 alors qu’il était encore détenu à la cour pénale internationale. En cause, sa condamnation à 20 ans de prison pour complicité dans la casse de la BCEAO, lors de la crise postélectorale, en 2011.
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En 2018, et par deux fois en dix jours, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a désavoué la Côte d’Ivoire, lui ordonnant, de permettre à l’ex-président de participer à la présidentielle du 31 octobre 2020.
Dans son jugement, la CADHP ordonne à l’Etat ivoirien de « prendre toutes mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant [M. Gbagbo] de s’enregistrer sur la liste électorale » afin de participer au scrutin. Mais rien n’y fait jusqu’à ce jour.
Naturellement, le Conseil constitutionnel ivoirien a rejeté sa candidature à la présidentielle déposée par ses partisans.
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« Je ne peux pas partir demain et laisser à mes enfants un nom avec souillure « , a signifié l’ancien chef d’Etat devant la presse.
L’ex chef d’état en a profité pour appeler la classe politique à la cohésion dans le but d’aboutir à des élections apaisées mais surtout laisser aux futures générations, une Côte d’Ivoire pacifiée.
« Les présidents Ouattara, Bédié et moi devons laisser aux générations futures une Côte d’Ivoire pacifiée. Le temps de se donner des coups est passé », a indiqué Laurent Gbagbo.
Tristan SAHI