Jean-Yves Le Drian a assuré à Ouagadougou le 11 juin 2021, que la France n’envisageait pas d’installer une base militaire au Burkina.
« Il n’y a pas d’intention de notre part d’installer une base militaire spécifique au Burkina Faso. Par contre, il y a notre volonté d’agir avec les forces burkinabè pour combattre l’ennemi commun qui est le terrorisme. C’est le seul ennemi commun, mais il est partagé », a-t-il dit à la presse à l’issue d’une audience avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
En provenance de Côte d’Ivoire où il a assisté à l’inauguration d’une académie internationale contre le terrorisme, M. Le Drian a dit avoir fait escale au Burkina Faso pour soutenir le peuple burkinabè après une attaque ayant fait 132 morts dans le Sahel (nord-est) la semaine dernière.
S’agissant d’un éventuel sentiment anti-français dans le Sahel, il dit n’en avoir pas fait le constat. « Je ne suis pas sûr de l’avoir constaté là où je vais. La seule volonté que nous avons, c’est de combattre avec les forces du G5 Sahel pour que le terrorisme ne s’impose pas comme la loi dominante pour la population concernée. C’est pour ça que la France est là ».
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Le ministre a expliqué que depuis plusieurs mois, il était établi qu’il fallait changer le dispositif de l’opération Barkhane au Sahel afin de s’adapter aux situations pour lutter contre le terrorisme tel qu’il se présente aujourd’hui.
« Nous voulons le changer dans deux directions. D’une part, c’est renforcer la coopération et le soutien auprès des armées africaines présentes sur le terrain, mais le faire aussi en collaboration avec l’organisme de formation que nous avons mis en place au niveau européen. Et (d’autre part), renforcer le contre-terrorisme dans toutes ses formes avec une colonne vertébrale de la force Takuba établie par les forces spéciales françaises. C’est une évolution du concept, mais ce n’est pas la fin de l’engagement », a assuré M. Le Drian.
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Le président français Emmanuel Macron avait annoncé la veille une transformation profonde de la présence militaire française au Sahel, dont les modalités et le calendrier seront précisés dans les semaines à venir.
Depuis 2014, l’armée française est mobilisée au Sahel via l’opération Barkhane qui mobilise 5.100 militaires, dont plus de 50 ont été tués depuis son lancement.