À Malakoff en région parisienne, un apprenti boulanger malien un CAP boulangerie. Mais depuis novembre, il est menacé d’une expulsion.
Alors le boulanger à la tête de l’entreprise familiale préfère simplement ignorer la menace qui plane au-dessus de la tête de son apprenti. Pour lui, pas question de se passer d’un élément aussi investi que Moctar : « Il comprend, il est tout le temps là à l’heure, il est motivé. Moctar fait partie des meilleurs apprentis qu’on ait eus ici. Ce n’est pas impossible que je le garde après sa formation ».
Très discret, le principal intéressé continue de travailler en essayant de ne pas se poser trop de questions. Lui aussi a bien du mal à comprendre ce qu’il peut faire de plus pour mériter de rester : « Ça fait longtemps que je voulais travailler en boulangerie. Je travaille, je n’ai jamais manqué l’école, mon patron est content, je ne comprends pas ».
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Moctar est loin d’être le seul dans cette situation. Son cas rappelle forcément celui du jeune apprenti guinéen de Besançon (Doubs), dont le patron avait décidé de faire une grève de la faim pour obtenir sa régularisation. Selon le Réseau d’éducation sans frontières (RESF) cité par Le Parisien, il y aurait au moins 13 apprentis menacés d’expulsion dans le seul département des Hauts-de-Seine.