Amadé Ouérémi a récusé, le 25 mars 2021, la vingtaine de chefs d’accusations portées contre lui sur les faits de crimes à Duékoué.
Il est accusé d’avoir fait massacrer des centaines de personnes durant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, avant d’avoir été arrêté, par l’armée ivoirienne, le 19 mai 2013 dans la forêt du mont Péko dans l’Ouest du pays où il régnait en maître depuis des années.
Amadé Ouérémi a nié avoir commis des crimes à Duékoué, du 28 au 29 mars 2011. Il a témoigné avoir constaté un grand nombre de corps jonchant le quartier Carrefour de Duékoué à son arrivée.
« J’étais dans mon village à Bagouo, le 27 mars 2011, les chefs FRCI ( Forces républicaines de Côte d’Ivoire) sont venues me prendre pour aller combattre. C’était la guerre. (…) Pris de force avec eux. Je n’ai rien fait. Je n’avais pas d’arme », a-t-il témoigné́.
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Selon son avocate commise d’office, Me Roseline Aka Serikpa, ce sont environ vingt-quatre chefs d’accusation qui sont à la charge de son client, entre autres, les faits de crimes de guerre, génocide, meurtre, viols, enrôlement forcé, violence et voie de faits sur les mineurs et engagement de troupes armées.
Ce sont 10 témoins sur 82 qui ont répondu présents ce jour au tribunal. Des avocats du du Mouvement ivoirien de droits de l’Homme (MIDH), la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), qui se sont constitués en partie civile.
Selon la Croix rouge, elles étaient plus de 800 victimes abattues sommairement à Duekoué. Elles étaient composées majoritairement d’hommes, des vieillards et des jeunes. Les enquêtes diligentées ont permis de pointer du doigt les Forces Nouvelles, la milice Dozo et la milice de Amadé.