Un jeune homme a été tué ce 4 mars 2021, au Sénégal, lors de manifestations contre l’arrestation de Ousmane Sonko.
C’est le premier décès confirmé au cours des manifestations en faveur de M. Sonko, placé en garde à vue mercredi, officiellement pour les troubles à l’ordre public qu’il aurait causés en se rendant en cortège au tribunal, où il était convoqué pour répondre à ces accusations.
« Il y a un décédé parmi les manifestants à Bignonia », en Casamance (Sud), a dit à l’AFP un commandant de la gendarmerie sous le couvert de l’anonymat. « On ne sait pas encore la cause (du décès). On est en train d’enquêter ».
LIRE AUSSI : Législatives 2021 : un jeune du PDCI “découpé à la machette” à Yopougon
Quatre gendarmes ont été blessés dans les heurts, a-t-il ajouté, sans donner un bilan des manifestants blessés. Le préfet de Bignona, Babacar Ndiaye, a confirmé sur une radio le décès du jeune homme.
Des troubles ont été rapportés dans d’autres villes, y compris en Casamance. M. Sonko bénéficie d’un fort soutien dans cette région d’où son père est originaire et où il a passé une partie de sa vie.
LIRE AUSSI : Législatives 2021 à Marcory : qui est ce pasteur tête de liste RHDP ?
« Nous exigeons une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances du décès du jeune Cheikh Coly, 20 ans, lors d’une manifestation à Bignona. Les forces de défense et de sécurité doivent faire preuve d’un maximum de retenue face des manifestants non armés », a dit sur Twitter le directeur d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama.