La campagne pour les élections législatives ivoiriennes du 6 mars en Côte d’Ivoire s’est ouverte ce vendredi 26 février 2021.
L’opposition qui avait boycotté la présidentielle en appelant à la « désobéissance civile », a cette fois décidé de participer à ce scrutin législatif pour renouveler l’Assemblée nationale actuellement dominée par le parti au pouvoir.
Pour la première fois depuis dix ans, la branche du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien président Laurent Gbagbo présentera des candidats sous la bannière d’une coalition de partis appelée Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS).
EDS a noué une alliance électorale avec le plus grand parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de l’ancien président Henri Konan Bédié qui, aux dernières législatives de décembre 2016, était allié au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).
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Ensemble, ils avaient alors obtenu la majorité absolue avec 167 sièges sur 255.
Ajourd’hui, Henri Konan Bédié entend conquérir avec Laurent Gbagbo la majorité pour « éviter la consolidation d’un pouvoir absolu dans notre pays » et « réconcilier les Ivoiriens ».
La participation du FPI pro-Gbagbo et du PDCI fait suite à une amorce de dialogue entre M. Bédié et le président Alassane Ouattara, ainsi qu’à des gestes d’apaisement du pouvoir, dont la libération conditionnelle de plusieurs opposants arrêtés après la présidentielle du 31 octobre 2020.
Cette élection avait été largement remportée par M. Ouattara, dont la victoire a été contestée par l’opposition qui juge anticonstitutionnel son 3è mandat.
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Les violences électorales liées à cette présidentielle ont fait 87 morts et près de 500 blessés.
Ces violences hantent encore les esprits et des appels à des législatives pacifiques sont lancés par tous les partis.
La campagne qui s’achèvera le 4 mars s’ouvre alors que ses partisans attendent avec impatience le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, annoncé par son parti « mi-mars ».
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Arrêté en avril 2011 après une violente crise post-électorale ayant fait quelque 3.000 morts, il avait été transféré à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour y être jugé pour crimes contre l’humanité.
Acquitté en janvier 2019, il vit depuis à Bruxelles dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. La CPI a autorisé M. Gbagbo à quitter la Belgique si le pays où il souhaite se rendre accepte de le recevoir.
Alassane Ouattara a assuré à plusieurs reprises qu’il était favorable à ce retour qui se fait cependant toujours attendre.