L’athlète sud-africaine Caster Semenya a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), ont déclaré ce 25 février 2021, ses avocats.
« Le combat permanent de Semenya pour la dignité, l’égalité et les droits fondamentaux des femmes dans le sport a franchi une étape cruciale avec le dépôt d’une requête » auprès de la CEDH, ont déclaré ses avocats dans un communiqué.
La sportive de 29 ans présente un excès naturel d’hormones sexuelles mâles. Elle mène depuis plus de dix ans un bras de fer avec la Fédération internationale d’athlétisme, World Athletics (ex-IAAF).
Expertise à l’appui, la fédération a défini en avril 2018 un seuil maximal de testostérone (5 nmol/L de sang) pour concourir avec les femmes sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m), et englobant donc le 800 mètres où la Sud-Africaine excelle.
La double championne olympique a déjà perdu plusieurs recours.
La Cour suprême suisse a confirmé en août, au nom de « l’équité sportive », la décision l’an dernier du Tribunal arbitral du sport (TAS), validant donc la réglementation de World Athletics qui définit un seuil maximal de testostérone.
Le 19 février, elle a donc décidé de porter l’affaire devant la CEDH à Strasbourg.
Ses avocats estiment que la justice Suisse a « manqué à ses obligations de la protéger contre la violation de ses droits en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme ».
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« Tout ce que nous voulons, c’est être autorisées une fois pour toutes à courir librement, comme les femmes fortes et courageuses que nous sommes et avons toujours été », explique Caster Semenya dans le communiqué.
Aucune date n’a encore été fixée par la Cour.
L’athlète, qui tente de se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo, a décidé de participer au 200m.