Le ministre de la réconciliation, KKB, pourra-t-il obtenir de Ouattara une rencontre avec Soro après sa rencontre avec Gbagbo ?
“La semaine prochaine, je vais à Accra” rencontrer des exilés ivoiriens et de là “je vais à Bruxelles rencontrer Laurent Gbagbo”, a déclaré M. Konan Bertin dans un entretien à l’AFP. KKB n’a pas précisé la date de la rencontre mais, a-t-il dit, “le principe en est acquis”, avec l’accord du président Alassane Ouattara. “C’est en son nom que j’agis”.
Les “conditions” du retour de l’ancien président Gbagbo seront discutées, selon le ministre qui l’a qualifié “d’acteur majeur” de la vie politique ivoirienne dont “l’avis doit être pris en compte”. Il a estimé qu’un retour doit être “négocié (…) pour consolider la paix sociale”.
Il a également prévu de rencontrer à La Haye un très proche de M. Gbagbo, Charles Blé Goudé, acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui attend aussi de pouvoir rentrer dans son pays.
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Mais la grande question que les Ivoiriens se posent : Le ministre de la réconciliation, KKB, pourra-t-il obtenir de Ouattara une rencontre avec Guillaume Soro voir même son retour en Côte d’Ivoire ?
Rappelons que l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui vit en exil depuis décembre dernier a été condamné à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » dans l’affaire dite de la Villa Marcory Résidentiel et de « complot et atteinte contre la sécurité de l’État »
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Une condamnation dont Soro ne reconnaît pas la légalité. Ses avocats se basent pour cela sur un arrêt de la CADHP publié en avril dernier, quelques jours avant le verdict, dans lequel la Cour d’Arusha demande à la Côte d’Ivoire de surseoir au mandat d’arrêt émis contre l’ancien Premier ministre.
Au lendemain de cet arrêt, Abidjan s’était retiré de la CADHP, dénonçant une « immixtion » de celle-ci dans ses affaires intérieures. La demande de la Cour de revenir sur l’invalidation de la candidature de Soro, mi-septembre, n’a pas eu plus d’effet.