Hermann Aboa fait une analyse de l’image de Pascal Affi N’guessan aux côtés d’Adama Tounkara lors funérailles de Rawlings.
J’ai autant été choqué par cette image du Premier ministre Pascal Affi N’guessan aux côtés du Grand Médiateur Adama Tounkara dans une délégation officielle de la Côte d’Ivoire pour assister aux funérailles de Rawlings, ancien Président du Ghana voisin. Mais je me suis dit qu’il devrait avoir une raison. Ce qui m’a évité de me fendre dans des invectives contre lui comme je n’aurais pas hésité par le passé. Et après avoir lu ma petite sœur Itto, j’ai compris que j’avais bien raison de la fermer.
Affi N’guessan est véritablement le mal aimé des irréductibles sympathisants du Président Laurent Gbagbo. À tort ou à raison, ses gestes, actes et pas sont interprétés de la façon là plus negative possible. Tous les opposants et mêmes les parrains de tous ceux qui en veulent au premier ministre, peuvent défiler et même se serrer en accolade avec un dignitaire du clan Ouattara sans que cela ne les choque. “C’est par stratégie” se justifient ils. Mais il suffit qu’on aperçoive Affi quelque part avec un officiel du pouvoir que les gâchettes se déchaînent contre lui. Le pauvre.
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J’ai moi-même par le passé durement tancé le président (legal) du FPI. Avec arguments sans émotion. J’ai eu le temps de me faire ma propre opinion. J’ai certes encore de nombreux reproches contre le Premier ministre Pascal Affi N’guessan, mais je ne peux désormais jurer qu’il est un traître à la solde du Président Ouattara. Cela ne fait pas de moi non plus un Affidé. J’ai moi même été témoin à l’occasion de ces législatives de sa hauteur d’esprit.
Lorsque j’ai annoncé mon intention d’être candidat aux législatives dans la circonscription électorale d’Alépé, j’ai d’abord informé mon oncle Laurent Akoun, vice-President du FPI de Gbagbo, dans l’espoir d’avoir sa bénédiction pour cette échéance et surtout pour qu’il pèse afin que je sois le choix de l’opposition pour le siège d’Alépé.
Et j’étais très heureux que pour cette fois-ci les deux ailes du parti de Laurent Gbagbo se soient accordés pour présenter de commun accord des candidats. Lorsque je n’ai pas reçu du vice-President Laurent Akoun ce que j’attendais puisqu’il m’avait répondu qu’il était lui-même candidat, je me suis résolu tout de même à me présenter.
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Et pourtant, le secrétariat exécutif du FPI du Premier ministre Pascal Affi N’guessan sur la question des candidats de l’opposition avait évoqué ma candidature. Aux arguments de ceux qui étaient opposés au choix de ma personne sur le fait que j’ai “tout le temps insulté le président Affi sur la toile”, le premier ministre lui-même a répondu que cela n’est pas un problème et que si tout le monde estime que j’ai le profil pour gagner pour l’opposition, il n’en exprime aucune gêne.
Quand j’ai appris cela j’ai été tellement ému que j’ai cherché à lui parler. Il l’a en effet confirmé quand il a accepté mon coup de fil. “Hermann les camarades estiment que tu peux gagner pour l’opposition à Alépé, je leur dis que si les autres (FPI/EDS) sont aussi d’accord, je soutiendrai ta candidature. Et je pense que tu as tes chances”.
Ainsi comme peut le témoigner mon staff de campagne, j’ai jusqu’au dernier jour espérer que toute l’opposition s’accorde avant d’apprendre que la direction du parti menée par le SG Assoa Adou a décidé de cavaler uniquement avec le PDCI sans considérer mon intention d’être candidat. Soit.
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Ce que je retiens de tout cela, c’est que l’on ne doit se baser sur des à priori pour juger l’autre en le traitant de tous les noms. Il faut soi-même le pratiquer avant de tirer ses propres conclusions. Aujourd’hui le FPI est en attelage partout avec plusieurs têtes. Sous plusieurs formes. FPI (Affi), EDS, Indépendants.
Sans compter la présence de tous les autres partis et mouvements proches des idéaux du Président Laurent Gbagbo… Stratégie payante ou suicide assuré ? Au soir du 06 mars on tirera la vraie conclusion de notre victoire ou de de notre échec collectif. Pour l’heure, allons gagner le siège d’Alepe pour le redonner à un FPI unifié. C’est cela mon leitmotiv. J’ai parlé.