Selon Saïd Penda, Laurent Gbagbo a enfreint des règles raison pour laquelle il a été conduit à la CPI pour crime compte l’humanité.
Nos nombreuses publications sur le sujet ont éclairé des centaines de milliers de personnes, mais si j’en juge par certains commentaires à l’une de mes récentes chroniques, il subsiste toujours des individus qui n’ont pas bien compris. Ce que nous devons retenir, c’est que la guerre n’est pas interdite et gbagbo n’est pas poursuivi pour avoir fait la guerre.
Mais si la guerre est « légale », elle a des règles et c’est pour avoir enfreint ces règles, c’est parce qu’il a notamment commis des crimes contre l’humanité que gbagbo est poursuivi par la CPI. L’argument de « justice sélective », qui voudrait que les deux camps soient forcément coupables est donc dépourvu de bon sens.
Par ailleurs, le criminel de guerre gbagbo a été acquitté pour preuves insuffisantes, et non innocenté. Comme on l’apprend en facultés de droit, « Un acquittement n’est pas une preuve que le suspect soit innocent ». La cour qui a acquitté en première instance gbagbo n’a jamais affirmé être en présence d’un accusé innocent, mais elle a plutôt estimé que le parquet n’a pas présenté suffisamment de preuves pour permettre à l’unanimité des trois juges de se prononcer sans aucun doute sur la culpabilité de l’ancien président ivoirien.
Or devant tout système juridique qui se respecte, le doute profite toujours à l’accusé. Dernière précision, l’acquittement de laurent gbagbo dont il est ici question s’est jouée à un juge près. Deux des trois magistrats ont opté pour l’acquittement alors que le 3e s’est prononcé pour le maintien dans les liens de la justice du boucher d’Abidjan. L’unanimité des trois juges aurait constitué une décision d’acquittement sans nuance.
LIRE AUSSI: COVID-19 CÔTE D’IVOIRE : LE BILAN AU 07 DÉCEMBRE 2020
Or là, il aurait suffi qu’un juge votât différemment pour que l’histoire de cette étape de la procédure s’écrive autrement. Les partisans du tristement célèbre criminel de guerre ivoirien devraient donc avoir le triomphe modeste.
Ce qui est vrai, est vrai.