Des populations de Tiassalé ont exprimé leur désir de paix et de développement au cours du nouveau quinquennat de Ouattara.
Lors d’un micro-trottoir, les personnes interrogées ont, pour la plupart, affirmé que le président de la République doit s’attaquer au défi de la paix.
Secrétaire de direction dans une Organisation non gouvernementale (ONG), Ketchia Maïmouna, a indiqué que nul ne peut être établi sur le trône sans la volonté divine. Dès lors, elle espère qu’Alassane Ouattara mettra tout en œuvre pour un retour définitif de la paix, synonyme de l’arrivée d’investisseurs.
Même son de cloche chez Blanche Kouamé, étudiante, pour qui aucun développement n’est possible s’il n’y a pas de paix. C’est pourquoi, elle souhaite une réconciliation sincère qui passe par la libération des prisonniers d’opinions et le retour d’exil de ceux qui y sont contraints, gage de la paix. Elle fonde l’espoir d’une vraie expression démocratique qui respecte les choix du peuple et lui garantit la liberté, tout en regrettant que tout cela ne soit un leurre dans le contexte actuel eu égard aux positions tranchées et radicales.
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Cette position est celle d’Emmanuel Kanga, cuniculteur à N’Douci, qui regrette la présence aux affaires des mêmes acteurs politiques dont il se dit “déçu”. C’est pourquoi, il dit “ne rien attendre de nouveau car c’est la continuation du même système.”
Pourtant, Koné Abdoulaziz, commerçant, croit que la paix et la cohésion sociale sont toujours possibles, pourvu que Alassane Ouattara s’y engage résolument, quitte à y consacrer tout le quinquennat.
Aka Kouamé et Jean Pierre Logbo, tous deux retraités, pensent la même chose en demandant l’ouverture d’un dialogue national autour des sujets qui fâchent afin de trouver des solutions consensuelles qui conditionnent le retour de la confiance et de la cohésion, sans oublier de faire mention de leurs situations de retraités qui attendent depuis longtemps le versement de la première pension, qu’ils trouvent modeste.
S’exprimant sur des situations particulières, Marc Nguessan, enseignant, plaide pour un règlement de l’arrimage entre la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEF-CI) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) dans l’intérêt des fonctionnaires qui ne peuvent plus se soigner. M. Nguessan plaide également pour le mérite et la transparence dans l’organisation des concours de la fonction publique.
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Pour finir, Camara Kadiatou, commerçante au grand marché de Tiassalé, encourage Alassane Ouattara à poursuivre l’œuvre de développement et de modernisation de la Côte d’Ivoire tout en dénonçant les injustices dans le versement des indemnisations liées à la maladie à corona virus.
Alassane Ouattara vient d’être réélu pour un autre quinquennat le 31 octobre dans un contexte de déchirure du tissu social et de division politique.