La rencontre entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara le 11 novembre 2020 est analysée par Jean-Yves Esso, cadre du PDCI-RDA.
Le contenu de l’échange, lors de cette rencontre du 11 novembre 2020 entre ADO et BEDIE, étant vide, nous n’allons pas nous y attarder. Contrairement à ce que veulent faire croire les ADOrateurs, le pouvoir illégitime ne mène pas la danse dans ces négociations.
LES DELEGATIONS
Zoomons quelque peu déjà sur les délégations :
BEDIE est accompagné du Général Gaston OUASSENAN KONE.
Une Haute Figure Historique du pays. Nous rappelons à tous et surtout aux jeunes que c’est lui, jeune officier, qui le jour de l’accession de l’indépendance de notre pays, a descendu le drapeau français pour hisser le drapeau ivoirien.
Tout un symbole…
Ministre , Ambassadeur, Député, Vice-président de l’Assemblée nationale, Président des Vice-présidents du PDCI-RDA et de surcroît nordiste.
ADO, lui, est accompagné de monsieur Fidèle SARASSORO.
Un illustre inconnu en Cote d’Ivoire, qui n’a aucun fait d’arme politique dans notre pays si ce n’est le fait qu’il ait été représentant spécial de l’ONU au Congo et représentant du PNUD en Ethiopie.
En somme, la rencontre s’est déroulée donc entre ADO accompagné d’un Onusien et BEDIE accompagné d’un vrai défenseur de la nation.
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LES RAISONS D’UNE MAIN TENDUE
Zoomons à présent sur les raisons de cette main tendue par OUATTARA :
ADO est dans sa logique de l’enfarinnage tous azimut.
La date constitutionnelle du 14 décembre 2020 pour sa prestation de serment le dérange. Trop long pour asseoir sa forfaiture une bonne fois pour toutes…
Après s’être fait confirmer, par son ministre de la Justice, de l’impossibilité d’avancer cette date et la pression populaire grandissant, il lui fallait passer à l’action en « jetant un seau d’eau glacée » sur la très forte contestation populaire afin de refroidir la lutte.
C’est la raison principale de la main tendue de OUATTARA à BÉDIÉ.
Nous voyons tous clairement que depuis cette rencontre du 11, une certaine accalmie est revenue sur le pays quand bien même le porte parole du Conseil National de Transition (CNT), le premier ministre Pascal AFFI NGUESSAN, et plusieurs leaders politiques dont le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, monsieur Maurice KAKOU GUIKAHUE, aient été tous maintenus en prison.
EN QUÊTE DE LÉGITIMITÉ…
OUATTARA est en quête de légitimité. Pour cela il joue la montre et espère rouler tout son petit monde jusqu’à la date du 14 décembre 2020, jour de son improbable et utopique investiture. Même s’il y arrivait sans trop de casse, monsieur OUATTARA est tout à fait conscient qu’il a perdu toute légitimité auprès de son peuple dès lors qu’il n’a pas tenu parole, des lors qu’il n’a pas respecté la Constitution de son pays. Et que par conséquent le peuple continuera la lutte jusqu’à ce que la Constitution soit respectée…
Par le biais de cette main tendue à l’opposition, OUATTARA veut réussir son opération « enfarinnage » en 3 coups :
1. Le SAUPOUDRAGE
Avec de la poudre de perlimpimpin, faire croire à la communauté internationale que tout va bien et que les ivoiriens ont fini par accepter sa forfaiture.
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Ce qui est ARCHI FAUX.
Les ivoiriens observent depuis le 11 novembre 2020, date de la rencontre ADO BÉDIÉ, et se rendent bien compte qu’il joue la montre sans faire aucune concession.
Et OUATTARA, sachant bien que Amnesty International et bien d’autres observateurs ont bien acté l’existence de miliciens du régime, les « microbes », qui viennent systématiquement découper à la machette tout manifestants de l’opposition, hésitera longuement avant de les faire sortir à nouveau si le peuple se manifeste encore.
Nous sommes donc arrivés à un moment clé de la lutte pour le respect de notre Loi Fondamentale.
L’opposition doit donc rester ferme, concentrée et exiger la libération immédiate (avant la fin de cette semaine) de tous les leaders politiques de l’opposition emprisonnés depuis la violation de la résidence du président BÉDIÉ.
2. La CORRUPTION
Tenter de diviser l’opposition en essayant de mettre en pratique sa stratégie favorite : la corruption de certains cadres de l’opposition pour casser le mouvement.
La stratégie du « Diviser pour mieux Regner » ne passera pas cette fois ci car le peuple s’organise, attend patiemment et n’est pas prêt de se décourager de si tôt.
Certains à l’intérieur de chaque gros parti de l’opposition commenceront à faire naître des velléités de division à travers de nouveaux courants de pensée.
Nous voyons le dos des nageurs…
L’opposition demeurera plus que jamais unie, car cette fois ci, il s’agit d’un combat noble pour le respect de la Constitution ivoirienne.
3. Le MIROIR AUX ALOUETTES
Faire miroiter un partage de gâteau à travers cette grotesque monstruosité qui est ce fameux « gouvernement d’union nationale », outil pitoyable et insultant pour nos populations qui se battent pour un idéal, dont se servent tous les négriers pour faire oublier leurs basses besognes.
Une fois nègre content, tout sera balayé après un an de bons et loyaux services a travers un remaniement ministériel et l’on se hatera de remettre aux affaires son équipe resserrée à 90% RDR.
A PROPOS DE LA GRANDE MUETTE…
A présent, sortons un peu du cadre de cette rencontre et zoomons quelque instants maintenant sur l’Armée :
La grande muette justifie actuellement plus que jamais son sobriquet et cela donne libre cours à tous les interpretationnistes que nous sommes tous. Pour notre part elle ne saurait rester insensible encore bien longtemps à ce a quoi elle assiste depuis quelques semaines.
Regarder des voyous, des hors-la-loi , des repris de justice, tuer à la machette, violer et voler les citoyens ivoiriens dont ils ont le devoir de garantir la protection, la sûreté et la vie, lorsqu’on a des devanciers comme le général OUASSENAN, présent à cette rencontre historique, ils ne pourront le tolérer bien longtemps.
L’armée est le creuset de la nation, le peuple patriote la regarde. Le peuple de Côte d’Ivoire et l’opposition doivent demeurer dans le chemin de la détermination et de la solidarité. En restant sur ce chemin le peuple ivoirien est invincible. L’armée saura ce qu’elle a à faire.