Suite à la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme s’est prononcé.
La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme a exhorté le lundi 9 novembre 2020, les parties en Côte d’Ivoire à « s’abstenir de toute incitation à la violence et à engager un dialogue constructif » sur fond d’élection présidentielle contestée.
« Il n’est dans l’intérêt de personne d’alimenter la menace d’une instabilité politique croissante – nous avons vu la violence que de telles provocations ont entraîné en 2011 », a déclaré Michelle Bachelet, citée dans un communiqué.
Mme Bachelet demande aussi à toutes les parties de « modérer la rhétorique haineuse et à s’efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l’Etat de droit et des droits de l’Homme, par le biais d’un dialogue inclusif et constructif ».
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Selon les chiffres de l’ONU, plus de 6.000 Ivoiriens ont déjà fui dans les pays voisins.
Mme Bachelet a aussi « exprimé de sérieuses préoccupations concernant l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition – dont au moins huit seraient toujours en détention – et le déploiement des forces de sécurité au domicile d’autres personnes ».
Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a validé lundi la réélection du président Alassane Ouattra à un troisième mandat controversé sur un score écrasant de 94,27% des voix, dernière étape avant son investiture en décembre.
Ne reconnaissant pas les résultats, l’opposition qui avait boycotté le scrutin du 31 octobre et créé un « Conseil national de transition », a tenté de mobiliser ses troupes lundi et des heurts ont lieu à Abidjan ainsi que dans plusieurs villes du pays.