En conférence de presse ce 26 octobre 2020, par Affi a appelé à la mobilisation de tous les Ivoiriens pour contrer Ouattara.
Il va partir car nous n’allons pas le laisser plonger notre pays dans le chaos. C’est bien le chaos qu’il prépare. Il n’ose pas le dire explicitement au peuple ivoirien. Mais lorsqu’il s’exprime face à des journalistes français, il se lâche. Sans vergogne, sans tabou !
Son interview au quotidien Le Monde est particulièrement édifiante sur sa psychologie et ses intentions. Alassane Ouattara tombe le masque et personne ne pourra dire demain : je ne savais pas !
Ni nous Ivoiriens, ni ces chancelleries occidentales qui espéraient des gestes d’ouverture post élection présidentielle et envers lesquelles il se pose en garant de la stabilité.
Elles sont désormais fixées, pleinement informées. Ouattara c’est la garantie de l’instabilité dans une sous-région en crise, où la menace sécuritaire est partout, la menace terroriste partout. La stabilité n’est pas possible avec les violences dont sa candidature même est porteuse. La condition de la stabilité, c’est la réconciliation, socle de la paix et du développement.
Dans ces différents propos, on retrouve logiquement sa propension bien connue au mensonge.
Nous avons relevé quelques contre-vérités en vrac :
« l’opposition souhaite un coup d’Etat » ;
« je me présente contre ma volonté » ;
« la Constitution ne m’interdit pas d’être candidat » ;
« une majorité d’Ivoiriens me l’a demandé puisque le RHDP est majoritaire au parlement », avec ici une curieuse confusion entre son parti et le peuple ; et puis encore « l’opposition provoque des violences ».
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Mais au-delà de ce trait du personnage, l’interview révèle en réalité sur le plan psychologique une série de pathologies lourdes :
l’obsession qui se traduit par une fixation presque névrotique sur la personne du président Henri Konan Bédié
la brutalité et le mépris envers l’autre,
le narcissisme, qui dans cette phase aigüe que traverse Alassane Ouattara, s’accompagne d’un syndrome de l’homme providentiel.
la mégalomanie, souvent associée au narcissisme
le refus absolu du jeu démocratique avec cette explication qu’il donne d’être candidat par le risque de voir triompher le président Henri Konan Bédié et cette proclamation : « cela je ne peux l’accepter ». Il avoue que sa candidature s’explique par la haine, mais la Côte d’Ivoire n’a pas besoin de haine pour avancer. En démocratie, c’est le peuple qui tranche… Mais cela Alassane Ouattara ne peut le comprendre car il a instauré une dictature.
La recherche éperdue de la revanche, de la vengeance sur tous les acteurs politiques de ce pays à l’exception de son clan.
Car les intentions à cet égard sont claires et terriblement inquiétantes. Alassane Ouattara annonce une répression démultipliée après sa captation du pouvoir. Il refuse catégoriquement le rassemblement et la réconciliation.
- Le troisième mandat, c’est la promesse faite d’anéantir purement et simplement l’opposition. Avec cette menace, je cite, de « nous attraper tous après l’élection ». Alors je pose la question : Va -t-il emprisonner toute la Côte d’Ivoire qui se lève comme un seul homme ? Pour ce qui nous concerne, il peut plastronner, menacer, intimider, aucun d’entre nous n’a peur car la cause de la démocratie dépasse nos personnes et nos sorts respectifs.
- Le troisième mandat, c’est l’assurance de la prison à vie pour Guillaume Soro, qui l’a pourtant si bien servi, au mépris de la séparation entre le pouvoir exécutif et le judiciaire. Dans un Etat de droit, ce sont les tribunaux qui jugent et condamnent, et pas un individu, aussi puissant soit-il !
- Le troisième mandat, c’est ce chantage exercé sur Laurent Gbagbo, condamné à attendre l’appel de son procès pour rentrer au pays, condamné au silence à son retour, sous la menace de procès en Côte d’Ivoire. Et là je le dis avec force : On ne pose pas de conditions au retour de Laurent Gbagbo. On ouvre grands les bras à Laurent Gbagbo.
- Le troisième mandat, c’est l’appropriation des institutions et son utilisation au gré de ses intérêts, dans le registre de son seul « bon plaisir ». Avec cette annonce d’une nouvelle réforme de la constitution pour sortir ses adversaires du jeu politique.
- Avec ce doute sur la nomination d’un vice-président, alors que le poste est prévu par la constitution de 2016 qu’il a fait voter. Imagine-t-on un candidat à la présidentielle en France déclarer « je ne sais pas si je vais nommer un Premier Ministre », alors que c’est une exigence constitutionnelle ?
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- Le troisième mandat, c’est en réalité un quatrième mandat, avec la probabilité d’une présidence à vie puisque Ouattara estime « qu’à son âge, il peut faire deux mandats sans souci ».
Face à ses propos surréalistes, nous tenons à réaffirmer le sens de notre combat commun : On ne joue pas avec les institutions, on les respecte, on les applique.
Elles ne sont pas un cahier d’écolier qu’on griffonne et rature au gré de ses impulsions et de ses intérêts. Si les institutions ne le permettent pas, on ne se représente pas ; on nomme un vice-président si la Constitution le prévoit. On respecte l’indépendance de la justice en ne décernant pas des peines de prison à vie de son propre chef.
Dans cette dernière ligne droite, nous en appelons donc à la mobilisation de tous pour contrer Alassane Ouattara en étendant la désobéissance civile sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire.
Nous dénonçons par avance l’envoi d’observateurs pour observer une élection où il n’y a en réalité qu’un seul candidat. Nous rejetons par avance les conclusions que de tels observateurs tireront de leur mission, qui n’a aucun sens. C’est une élection où il n’y a qu’un seul candidat qui, bien entendu, se déclarera vainqueur ! Il n’y a pas de suspense… Donc de grâce, ne faisons pas semblant !